Environ 150 opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont rassemblés sans incident mercredi matin devant le tribunal d'instance de Saint-Nazaire, en soutien à une famille menacée d'expulsion.
Cette famille, un couple et ses deux enfants locataires d'une maison située sur la zone où doit être construit l'aéroport, était convoquée au tribunal pour une
audience de jugement en expulsion à la demande d'Aéroports du grand ouest (AGO), filiale du groupe Vinci, attributaire de la concession du futur aéroport.
Le jugement sera rendu le 21 novembre.
La famille loue depuis 1994 une maison située à Notre-Dame-des-Landes, que son propriétaire a vendue à l'Etat en janvier 2009, sans que soit mentionnée la présence de locataires.
Alors qu'AGO estime que la famille n'a ni droit ni titre pour occuper cette maison, les opposants à leur expulsion font valoir qu'elle entre de plein droit dans l'accord signé en mai 2012 avec les collectivités locales concernées (Nantes Métropole, conseil général et conseil régional).
Celui-ci stipulait qu'il n'y aurait pas d'expulsion pour les habitants titulaires d'un titre de location au moment de la signature de la déclaration d'utilité publique de l'aéroport en février 2008 tant que les recours juridiques ne seraient pas arrivés à leur terme.
Les membres de cette famille sont des "pions sur un échiquier qu'on déplace pour des raisons politiques", a déclaré à l'audience leur avocat, Me Stéphane Vallée, plaidant l'absence d'urgence à l'expulsion.
Un premier jugement en expulsion concernant ces locataires avait été ajourné en septembre 2012.