L'oeuvre du photographe nantais Stéphane Mahé orne, depuis hier, la façade du Centre Georges Pompidou à Paris. Un seul mot comme légende : "11 janvier 2015 : unis". Un hommage à la Marche républicaine du 11 janvier 2015, avec une bâche de près de 13 mètres sur 8.

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L'image

L'hommage

"Sous l’impulsion de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, j’ai souhaité faire vivre l’esprit de la marche du 11 janvier 2015 en “ publiant ” de façon monumentale sur la façade du Centre Pompidou une image forte de cette journée historique", explique Alain Seban, président du Centre Pompidou dans un communiqué.
Le patron de Beaubourg a naturellement choisi le cliché du photographe Stéphane Mahé. Le cliché du Nantais, dépêché en renfort par l'agence Reuters pour suivre la marche monstre à Paris dimanche dernier en réponse à la barbarie terroriste, fait écho à l'hommage d'Eugène Delacroix aux révolutionnaires de 1848, la fameuse "Liberté Guidant le peuple". Les plus attentifs remarquent également dans la mise en images de ce jeune comédien brandissant un crayon géant un écho à la peinture de Géricault "le radeau de la méduse".
 

Image illustrative de l'article Le Radeau de La Méduse

Nous avons choisi une photographie de Stéphane Mahé, un reporter de l’agence REUTERS. Cette image, très picturale, qui rappelle quelques icônes républicaines de l’histoire de l’art, m’a parue vivante, vibrante. Elle dépasse tous les messages et illustre l’élan magnifique dont nous avons été à la fois les acteurs et les témoins


Se justifie Alain Seban.
 

L'histoire de la photo
 

Le jeune photographe a réalisé sa photo au bon moment, la laissant se composer sous ses yeux place de la Nation, comme il l'expliquait la semaine dernière à nos confrères de francetvinfo

Je suis arrivé vers 17 heures, la lumière était très douce, se souvient-il. J'ai dû rester trois quarts d'heure, j'ai tourné autour de la statue en attendant que la photographie se compose, en rassemblant différents éléments... Le crayon, le drapeau français, la statue. C'est rentré dans l'image."

Charles Bousquet, l'homme au crayon dans la photo, jeune comédien, à la différence de son auteur, quand il a vu la photo pour la première fois a tout de suite ressenti la charge historique du cliché 

Dès que j’ai vu la photo, je me suis dit qu’elle était vachement artistique, qu’elle faisait penser aux peintures de la Révolution.

Une autre photo historique

Les allégories géantes de la République, place de la Nation, auront décidément été le théâtre idéal pour entrer dans l'histoire. Martin Argyroglo, photographe indépendant lui aussi y a réalisé dimanche dernier, juste à la tombée de la nuit, un cliché dont on se souviendra encore dans 20 ans. 
 

 

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