Notre patrimoine, celui de nos départements, coûte cher à entretenir. A tel point que le conseil général de Maine-et-Loire pense à céder certains de ses biens immobiliers dont il ne peut plus assurer la charge. Une vingtaine au total, parmi lesquels le château de Montsoreau.
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©France 3
A deux pas des Grands Boulevards, la galerie Vivienne, l'un des plus beaux passages de Paris. Qui pourrait imaginer que l'un de ses propriétaires, n'est autre que le Conseil général du Maine-et-Loire ? La collectivité détient un quart de ce prestigieux monument historique, hérité de la comtesse de Caen… C'est l'un des 130 biens que le département a acquis au fil du temps.
Un leg devenu coûteux. 3 millions d'euros sont investis chaque année dans la gestion de ces sites. D'ici 2017, le département va se séparer d'une vingtaine d'entre eux : l'Abbaye d'Asnières, à Cizay-la-Madeleine, rachetée 105 000 euros par un privé l'an dernier, la partie la plus ancienne du tribunal de Saumur, inoccupée, ou encore la gendarmerie désaffectée dans le centre historique d'Angers. Une réflexion est même engagée pour vendre le château de Montsoreau, sur les bords de Loire. Autant de lieux qui ne cadrent plus avec les missions du conseil général.
Un immeuble classé au coeur d'Angers, était jusqu'à présent occupé par le service des antiquités du département. Son nouveau propriétaire, une société, spécialisée dans la formation à distance pour les pharmaciens, y a apporté quelques légers aménagements. Elle a remporté l'enchère sur internet, pour un peu plus d'1 million 800 mille euros. Une aubaine pour cette start-up de 40 salariés qui cherchait à s'agrandir.
A Seiches-sur-le-Loir, le Département envisage également de se séparer Domaine de Boudré. Cinq cent hectares de forêts et de terres agricoles. Un site privilégié des promeneurs. Attachés à cet espace naturel sensible, les riverains s'y opposent farouchement. Même si le Conseil général assure qu'il ne vendra pas à n'importe qui.
La collectivité espère récolter 25 M d'euros de la vente de son patrimoine. En parallèle, un chantier sera lancé au printemps pour regrouper les services dans un seul et même bâtiment, adossé à l'actuel administration départementale. Un immeuble dont le Conseil général ne serait que locataire.