Quand jouer en ligne n'est plus un jeu. À Nantes, les premières victimes du "swatting" : une pratique qui consiste à mobiliser les forces de police chez un joueur en guise de représailles. La police avait reçu cet appel : "Venez me chercher je viens de tuer ma femme".
"Venez me chercher je viens de tuer ma femme"
Vendredi selon nos confrères de Presse Océan, la police réceptionne un appel au secours, parvenu depuis l'agglomération nantaise : "Venez me chercher, je viens de tuer ma femme", indique l'interlocuteur au téléphone.Une patrouille est immédiatement envoyée à l'endroit indiqué par la personne. Sur place tout va bien, personne n'est blessé, les occupants du logement tombent des nues alors qu'ils jouaient en ligne aux jeux vidéo.
Ils ont été victimes de swatting. Un canular monté de toute pièce par des joueurs en ligne vis à vis d'autres joueurs. En clair des joueurs regardent les exploits en ligne d'autres joueurs sur la plate-forme Twitch et voient d'un seul coup débarquer en direct la police pour une fausse alerte.
Ces représailles vis à vis de joueurs en ligne se multiplient actuellement, comme le raconte le journal Le Monde dans sa version en ligne. Ainsi mardi dernier, un joueur de Charenton-le-Pont en région parisienne, aux 60 000 abonnés sur Twitch a été victime d'un canular similaire à celui de Nantes et s'est fait mettre les menottes aux poignets devant sa webcam et ses abonnés.
Swatting
Le "swatting" désigne un canular qui provoque le déplacement des forces de l'ordre ou des services d'urgence. Ces fausses alertes sont baptisées ainsi parce qu'elles font souvent intervenir les unités d'élite de la police américaine (SWAT), elles touchent notamment les internautes qui diffusent en direct des parties de jeux vidéo.[#Appel17] Appels malveillants, #swatting, #canular : ces comportements sont punis par la loi pic.twitter.com/hGBK70DlfQ
— Police Nationale (@PNationale) 11 Février 2015
La police française s'alarme de la propagation du phénomène dans notre pays. Sur Twitter, la police nationale met en garde et rappelle la loi. Le code pénal prévoit des sanctions lourdes dans ce genre de canular. "Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende"