Isabelle Prime, la française enlevée au Yémen, est originaire de Châteaubriant

La jeune ressortissante française enlevée mardi au Yémen à Sanaa, Isabelle Prime, se trouvait dans ce pays depuis plus d'un an, dans la continuité d'un parcours professionnel tourné vers l'international.

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Issue d'une famille de Châteaubriant en Loire-Atlantique, la jeune femme, née en mai 1984, a ensuite grandi et suivi la majeure partie de sa scolarité à Angers (Maine-et-Loire).  Mardi matin, deux véhicules bourrés d'hommes armés ont bloqué sa voiture avant de la kidnapper en compagnie de son interprète Yéménite. La jeune angevine travaille à Saana depuis un an, elle devait quitter le pays "dans quelques jours", a indiqué le patron de la société de conseil américaine pour laquelle elle travaillait.
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Francisco Ayala, président de Ayala Consulting, basée dans la banlieue de Miami (Floride, sud-est) et en Equateur, a indiqué qu' "Isabelle était la dernière" des expatriés de sa société encore au Yémen.
Interrogé par nos confrères de RTL, le père de la jeune femme a souligné la prudence de sa fille qui, loin d'être une tête brûlée selon lui se trouvait en permanence en relation avec les services de sécurité locaux.

Selon le site d'Ayala Consulting, Isabelle Prime est consultante spécialisée en développement durable et en communication. Elle avait auparavant travaillé en Jordanie et en France dans les télécommunications et l'assainissement de l'eau.
Après des études secondaires à Angers, Isabelle Prime a notamment suivi les cours d'une école de commerce à Reims entre 2005 et 2008 et effectué un diplôme de 3e cycle à Sciences Po à Paris pendant un an en 2011-2012, ainsi que fréquenté l'université de Turin en Italie, selon son profil sur le site du réseau social professionnel LinkedIn.

Parmi les causes importantes à ses yeux, la jeune femme cite notamment "la lutte contre la pauvreté" et "l'aide humanitaire", sur son profil de ce réseau social.
Interrogée par le quotidien le Courrier de l'Ouest lors d'un entretien sur son parcours et son expérience en avril 2014, la jeune femme déclarait: le Yémen est "une région du monde qui m'intéresse, de même que le projet".
"En tant que chef de mission, j'étais chargée de trouver le logement. Du fait de la situation sécuritaire, nous avons dû nous regrouper dans une seule maison et sommes malheureusement obligés d'avoir des gardes armés. Le Yémen n'est pas un pays en guerre mais il y a un risque d'attaque constant", indiquait-elle dans les colonnes du journal.

Isabelle Prime, qui revenait régulièrement dans l'Hexagone, avait passé Noël dernier avec ses proches, a relaté son père à RTL. Ses grands-parents habitent Châteaubriant en Loire-Atlantique. Interviewés par France Bleu Loire Océan, ils ont précisé que leur petite-fille venait les voir dès qu'elle le pouvait.

Le témoignage d'un ami à Châteaubriant​

Elle a toujours voulu faire de l'humanitaire"

Ce matin, nous avons rencontré Jean-Claude Martin, à Châteaubriant. C'est un ami de longue date d'Isabelle Prime et de sa famille. Jean-Claude rappelle qu'Isabelle a grandi dans le Pays de Châteaubriant. Lui et sa femme sont enseignants. Ils se rappellent avoir aidé Isabelle à rédiger ses premiers CV et lettres de motivations. Jean-Claude décrit Isabelle comme quelqu'un "d'attachant avec une très forte personnalité". Après la Jordadie et l'Equateur, Isabelle avait donc rejoint le Yémen. Selon Jean-Claude qui l'avait revu dernièrement, elle "avait conscience du risque mais se sentait en sécurité"

Notre reportage vidéo à Châteaubriant


Le président français François Hollande a exigé devant la presse mardi que la libération de la jeune femme "intervienne dans les meilleurs délais, nous cherchons à la localiser".

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