raconte Camile, (nom générique des zadistes). Lancée il y a deux ans, l'opération "César" a détruit une trentaine de lieux de vie. Aujourd'hui, les landes de Notre Dame abritent pourtant plus de cabanes, la vie s'y est organisée, avec salle de spectacle, services aux habitants. Mais aussi, les chicanes, les points de contrôle, qui rappellent que les 2000 hectares sont désormais sous surveillance. Contrainte qui ne semble pas gêner les premiers opposants, une dizaine de familles nées et demeurées là. "Heureusement qu'ils ont été là pour nous aider dans notre lutte. On se serait pas mis devant les CRS... pour moi c'est normal qu'on travaille avec eux... C'est une entraide, quoi" rappelle Sylvain Fresneau, agriculteur, habitant de la ZAD.C'est jamais un choix évident, sinon ça se saurait... quand on voit ce qu'a été l'opération César, ça n'a pas été facile... c'est un choix qui certes n'est pas facile, mais qui apporte beaucoup dans la manière dont on se construit individuellement et collectivement."
Et si demain, l'Etat décidait d'évacuer la zone, ces cabanes verraient à nouveau affluer des zadistes de toute la France pour renforcer les quelques habitants présents ici à l'année.
Sur ces terres qu'ils espèrent protéger, les opposants pensent pouvoir déplacer les foules et les tracteurs. Plusieurs centaines de comités de soutien
à travers toute la France. De quoi, disent-ils, occuper l'ensemble des 2000 hectares.
Notre reportage en vidéo
Reportage d'Eléonore Duplay, Pascal Cosset, Daniel Le Floch et Philippe Coat