Le projet de ferme industrielle porcine sur la commune du Poiroux à l'est des Sables d'Olonne accueillerait 940 truies et produirait 23 000 porcelets par an. "Un non-sens écologique, alimentaire et économique" pour la région des Pays de la Loire.
Le 5 avril dernier, un millier de manifestants avaient défilé dans les rues des Sables d'Olonne pour protester contre ce projet de porcherie industrielle. Un rassemblement organisé par un collectif d'associations environnementales du secteur et soutenu notamment par la Confédération Paysanne.
Les opposants réclamaient notamment la suspension des travaux de terrassement, lancés début mars, en dépit d'une procédure en cours devant le tribunal administratif.
Dans un communiqué de presse, la région des Pays de la Loire s'exprime aujourd'hui sur ce sujet par la voix de Christophe Clergeau, son premier vice-président.
Cette ferme usine est incompatible avec des pratiques respectueuses de l’environnement.
"Elle représente notamment un véritable risque pour la qualité des eaux des rivières vendéennes. Une telle exploitation constitue également un risque pour la qualité alimentaire. La proximité des animaux conduit à un usage intensif d’antibiotiques, avec des risques réels pour la santé humaine. Enfin, c’est un projet déconnecté du territoire et de ses besoins. Il ne créera que quatre emplois locaux, tout en menaçant ceux des exploitations conchylicoles qui risquent de subir les conséquences de la dégradation de la qualité des eaux."
Christophe Clergeau conclut sur l'avenir de l'agriculture ligérienne qui doit, selon lui, reposer "sur la montée en gamme, l’agriculture de
qualité, qui concilie performance économique, liens avec les territoires et respect de l’environnement."
D'autres élus sont contre le projet de ferme usine au Poiroux, parmi lesquels Yannick Moreau, le député-maire d'Olonne, présent dans le cortège aux Sables d'Olonne le 5 avril dernier.