"Pas d'usine à cochon ni à Poiroux, ni ailleurs", pouvait-on lire sur la banderole en tête de cortège. Samedi, un millier de personnes ont défilé dans les rues des Sables d'Olonne contre un projet de porcherie industrielle qui devrait accueillir 940 truies et produirait 23 000 porcelets par an.
Ce rassemblement était organisé par un collectif d'associations environnementrales du secteur et soutenu notamment par la Confédération Paysanne. Les opposants réclamaient notamment la suspension des travaux de terrassement, lancés début mars, en dépit d'une procédure en cours devant le tribunal administratif.
"Pas d'usine à cochon ni à Poiroux, ni ailleurs", pouvait-on lire sur la banderole de tête. "Non aux algues vertes", "lisier, eaux polluées", affirmaient d'autres pancartes émaillant cette manifestation familiale qui a longé le front de mer des Sables d'Olonne jusqu'au palais de justice.
Des manifestants, revêtus d'une combinaison rose et arborant un masque de tête de porc, brandissaient également des pancartes assurant: "cochon en colère", "je veux grandir au grand air".
Parmi d'autres élus présents dans le cortège, le maire d'Olonne, le député UMP Yannick Moreau, qui a pris la parole. Sur son site, où il annonçait sa participation, le parlementaire a notamment écrit: "Après avoir saturé et pollué la Bretagne, l'agriculture industrielle porcine cherche à tout prix à s'installer en Vendée, deuxième département touristique français. Nous ne nous laisserons pas faire (....) Comment l'Etat et Mme (Ségolène) Royal (ministre de l'Environnement, ndlr) peuvent-ils laisser reproduire le dramatique exemple breton", s'interroge le parlementaire.
Le reportage de Céline Dupeyrat, Antoine Ropert et Sophie Goubil
Sofiprotéol/Avril n'est plus impliqué
Contrairement aux informations qui circulent toujours à ce sujet, notamment parmi les opposants, le groupe agro-industriel Sofiprotéol/Avril, n'est plus impliqué financièrement dans ce projet, a déclaré à l'AFP un représentant du groupe. "Il était prévu que le projet soit soutenu financièrement par Avril mais ce n'est finalement pas le cas, car les éleveurs ont trouvé leur propre source de financement", a précisé Tom Doron, responsable des relations presse au sein du groupe.Du fait de ce projet initial de financement, le nom d'Avril, le nouveau nom de Sofiprotéol, figure dans des documents déposés en préfecture concernant cette porcherie, ce qui a pu entraîner la confusion sur la persistance du lien entre le groupe et cette installation, a ajouté Tom Doron.
Sofiprotéol/Avril est présidé par Xavier Beulin, également président de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire.