La chambre de commerce rendait hier une étude sur la difficulté d'agrandir l'aéroport existant du fait de la proximité d'une zone Natura 2 000 au lac de Grand-Lieu, à vol d'oiseau de Bouguenais. Une "étude pour rien" répondent les opposants au déménagement de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
"Une étude pour rien"
L'ACIPA, la principale association citoyenne contre le déménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, et un regroupement d'élus opposé à l'aéroport de NDDL (CeDpa) considèrent la récente étude commanditée, et rendue publique hier par la Chambre de Commerce et d'industrie comme un non-événement. Pour l'Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ACIPA) l'étude faite par le cabinet Ernst & Young s'adosse sur les conclusions d'un rapport de la direction générale de l'aviation civile. Une étude de la DGAC rejetée par l'ACIPA.La DGAC préconisait une augmentation de la piste de Nantes Atlantique de 700 mètres vers le sud, au regard de l'augmentation du trafic aérien sur Nantes.
"Cet allongement (..) pourrait poser problème par rapport aux exigences de Natura 2000. En réalité, il est totalement inutile ! Il relève d’un ensemble de propositions et de chiffrages de la DGAC destinés à augmenter artificiellement le coût d’un réaménagement de la plateforme.
La plus grande des deux pistes du projet de Notre Dame des Landes fait 2900 m comme celle de Nantes Atlantique. Elles pourraient être prolongées mais ce n’est prévu qu’en 2058 !" explique l'ACIPA dans un communiqué envoyé à la presse.
Un environnement complexe autour de Nantes Atlantique
Le site de Nantes-Atlantique compte 3 sites Natura 2000 à proximité dont 2 dans un rayon d’environ 5km qui hébergent de nombreux oiseaux migrateurs et chiroptères : le site du lac de Grand-Lieu, le site de l’Estuaire de la Loire et le site de la Vallée de la Loire de Nantes aux ponts de Cé.Dans la perspective de l’agrandissement de l’aéroport de Nantes-Atlantique, le projet devra se soumettre aux particularités de la règlementation Natura 2000.
"Le pire qui puisse arriver serait le départ de l'aéroport car il s'en suivrait une urbanisation massive, totalement incompatible avec l'équilibre du biotope du lac." concluent les opposants à un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.