C'est la première fois que François Hollande évoque publiquement cette possibilité : que les Mistral ne soient jamais livrés à la Russie, et qu'ils lui soient donc remboursés. Le sujet sera peut être tranché aujourd'hui, lors de la rencontre programmée entre François Hollande et Vladimir Poutine.
Comme si de rien n'était, la semaine dernière, le Sébatospol est sorti du port de Saint-Nazaire pour des essais. Ce matin encore des équipes de STX travaillaient aux finitions. Et pourtant, le navire de commandement militaire tout comme son homologue le vladivostock ne devrait pas être livré à l'armée russe. François Hollande l'a indiqué hier lors de sa rencontre avec le président ukrainien Petro Poroshenko.
Ce choix avant tout diplomatique n'est pas sans conséquence financière. Le maintien à quai de ces deux navires de guerre et surtout leur entretien sont estimés à 2 millions et demi d'euros par mois. Ces coûts sont supportés en grande partie par STX. Des chantiers qui pourraient aussi à terme pâtir de la stratégie française à l'étranger.
L'état français pourrait se mettre en quête d'un pays interessé par ces deux mistral mais ne devrait pas espérer les revendre au prix initial d'1 milliard 200 millions d'euros. En attendant, la note sera à la charge du contribuable ou d'un généreux mécène. On a cherché le deuxième, mais on n'a pas encore trouvé....
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