A l’occasion d’une réunion de suivi entre les parties prenantes sur les diverses problématiques de l’aéroport de Nantes, la direction générale de l’avion civile et le préfet ont confirmé l’allongement de la piste de 400 mètres et la mise en place d'un couvre-feu à partir de mars 2022.
L’allongement de 400 mètres vers le sud de la piste de l’aéroport de Nantes Atlantique est l’une des principales mesures annoncées par le préfet et la direction générale de l’aviation civile (DGAC) ce lundi 20 septembre 2021.
"Cette mesure devait répondre à deux enjeux : le premier, augmenter la hauteur de survol des avions et protéger le mieux possible les habitants du nord Loire et du centre de Nantes des nuisances sonores", explique Yoann La Corte, directeur du projet de réaménagement Nantes Atlantique. "Le second enjeu était d’éviter un impact trop fort sur le territoire de la commune de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu".
La validation d’une double trajectoire des avions a également été actée. En cas de météo favorable, la trajectoire actuelle, avec une approche désaxée par rapport à l’axe de la piste est maintenue. En cas de météo dégradée, les avions voleront dans l’axe de la piste pour des raisons de sécurité.
Un couvre-feu sera mis en place fin mars 2022 pour les zones les plus exposées, avec l’interdiction de voler entre minuit et 6 heures du matin.
Au total ce sont 26 000 habitants supplémentaires qui sortiraient de la zone de bruit, soit une baisse de 35% par rapport aux premières prévisions.
Les perspectives d’évolution du trafic
Selon la DGAC, le nombre de mouvements d’avions est revu à la baisse par rapport à l’hypothèse de 2019, en raison notamment de la fermeture de la ligne Orly-Nantes et de la réorganisation de l’offre d’Air France. Les vols de la compagnie Hop vont être remplacés par Transavia, avec de plus gros avions.
La DGAC table aujourd’hui sur une hypothèse de 77 300 mouvements annuels (-13%) et 10,7 millions de passagers annuels (-6%) à l’horizon 2040.
Le coût du projet de réaménagement de l’aéroport était estimé en 2019 à 450 millions d’euros. Le coût réel du projet sera connu à l’issu d’un appel d’offre de la DGAC pour choisir le nouveau concessionnaire, en charge des travaux et de l’exploitation de l’aéroport.
Ces nouvelles mesures sont prises 3 ans et demi après l'abandon du projet de trasfert de l'aéroport vers Notre-Dame-des-Landes. Le 17 janvier 2018, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé l'abandon définitif du projet d'aéroport du Grand Ouest.