Emmanuel Macron s'est adressé directement aux Français, lundi soir, pour la première fois depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Du Mans à Nantes, comme en Mayenne, les annonces sont loin d'être satisfaisantes pour bon nombre d'entre eux. Allons-nous vers l'acte V de leur mobilisation ?
Son discours télévisé d'hier soir n'aura visiblement pas suffi. Malgré plusieurs annonces, Emmanuel Macron n'a pas calmé la colère de bon nombre de "Gilets Jaunes".
20h, lundi soir. Après 4 semaines de conflit, la déclaration du président de la République à la télévision sonne comme une victoire pour David Tan. Mais le gilet jaune nantais, reçu deux fois la semaine dernière par le Premier Ministre, déchante vite, très vite.
Devant l'écran, la mine est sans concession. Face aux annonces, des membres des Gilets Jaunes parlent de "mesurettes". Ils ne semblent pas prêts à quitter le mouvement. La revalorisation du Smic de 100 €, la défiscalisation des heures supplémentaires ou la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités qui gagnent moins de 2000€, ne semblent pas détendre l'atmosphère. "Le 17, c'était la colère et là ce sera la rage !" lance David Tan.
La rage et la détermination, ce matin, plus que jamais pour ces gilets jaunes de Sarthe qui bloquent ce rond point en journée depuis le début du mouvement. Jean-Claude Gay, retraité : "Il n'a jamais prononcé les mots "gilets jaunes" en 13 minutes ! Il a fait des macronnettes !"
Même réactions en Mayenne, sur un autre rond-point occupé depuis le 17 novembre : "C'est pas un plus ! C'est une annulation de 18 mois d'une politique incompréhensible. on fait, on défait mais on garde les privilèges pour les financiers et les grosses entreprises." Un autre membre finit par lancer : "On continue le mouvement jusqu'à temps de voir des choses plus concrètes. On sera là à Noël, s'il le faut !"
Les gilets jaunes semblent inébranlables. Certains d'entre eux veulent croire que leur persévérance conduira à la démission d'Emmanuel Macron.