Les derniers chiffres publiés le 20 octobre par l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire sont inquiétants, dans les 5 départements de la région le nombre de personnes hospitalisées augmente, le nombre des décès également.
Nous sommes un peu plus de 3 787 000 habitants dans les Pays de la Loire, et 771 832 personnes ont été testées, soit presque un habitant sur 5 !
26 987 personnes se sont révélées positives au tests PCR. 110 683 personnes sont "sujet contact", c'est à dire qu'elles ont côtoyé une personne positive et sont susceptibles de développer la maladie en cas d'infection.
Le nombre de personnes en contact avec la covid-19 progresse, et progresse surtout le nombre des personnes malades, dont l'état nécessite une hospitalisation.
Et c'est là que les chiffres fournis par les autorités donnent la mesure du risque de saturation du système de santé. Au CHU de Nantes par exemple, l'hôpital peut accueillir environ 75 malades covid sans avoir besoin de déprogrammer les opérations habituellement réalisées.
Avec 61 personnes "covid" déjà hospitalisées, le seuil de déprogrammation sera atteint rapidement ! 21 personnes y sont actuellement en réanimation.
À la mi-août on dénombrait 110 personnes positives en plus chaque jour, on est à plus de 600 à la mi-octobre !
Vers un couvre feu dans les villes ?
L'indicateur le plus significatif pour l'ARS est celui du taux d'incidence. Le nombre de cas pour 100 000 habitants. 168, 3 en Loire-Atlantique, pire encore en Maine-Loire avec 183,7 cas pour 100 000 habitants. Et 194 cas pour la métropole de Nantes.Cet indicateur permettant aux autorités de santé de demander aux préfets d'agir pour diminuer la pression de l'épidémie, en limitant les mouvements de la population.Au-delà de 150 cas pour 100 000 habitants, et si le taux d’incidence chez les personnes âgées dépasse le seuil des 50 cas pour 100 000, les départements passent en alerte renforcée. Nous y sommes !
La probabilité d'un couvre feu n'est pas exclue pour le cas où, dans les métropoles des Pays de la Loire, ce taux d'incidence atteindrait les sommets qu'ont connus quelques grandes ville françaises. 271 à Marseille, plus de 600 à Lyon, 290 à Toulouse, plus de 700 à Saint-Étienne... chiffres qui datent de quelques jours.
Les hôpitaux peuvent dégager quelques moyens supplémentaires pour soigner les malades, en annulant les opérations habituelles, à condition aussi que les personnels soignants soient disponibles. Et l'on sait qu'en ce moment leur moral et leur énergie sont au plus bas.
Ce jeudi 22 octobre, le Premier ministre, Jean Castex, doit annoncer le passage en "zone d'alerte maximale" de plusieurs départements. La liste sera donnée par le Premier ministre lors d'une conférence de presse à 17 heures.
Protéger les autres et se protéger
Et l'ARS de rappeler "qu'il n’y a cependant pas de fatalité. Chaque jour compte et nous pouvons être acteurs des mesures de prévention et de lutte contre la COVID. Respecter et faire respecter les gestes barrières, limiter nos relations sociales à 6 personnes maximum, notamment lors des rassemblements privés, se faire dépister et s’isoler, suivre les mesures de prévention préconisées par les pouvoirs publics... Prévenir et agir pour éviter le pire".En cas de symptômes, fièvre sensation de fièvre, difficultés respiratoires, il convient de contacter son médecin traitant, ou le médecin le plus proche. En cas de gravité ou d'urgence, appeler le Samu centre 15.
Pour des informations d'ordre médical, appeler le 0800 130 000, 7J/7, 24h/24, c'est gratuit.