"Il faut maintenir les efforts qui commencent tout juste à porter leurs fruits" martèlent les responsables de l'ARS et le préfet de région qui tenaient ce 12 novembre une nouvelle conférence de presse sur les chiffres clés de l'épidémie de Covid-19 dans notre région.
Le nombre de personnes prises en charge dans les hôpitaux de la région pour la Covid-19 est toujours en augmentation.
Ce 12 novembre 1041 patients sont hospitalisés pour cette raison en Pays de la Loire.
(le 6 novembre ils étaient 1 012 patients hospitalisés).
Le nombre de patients pris en charge dans les services de réanimation continue lui aussi de progresser.
Il y a actuellement 252 personnes admises en services de réanimation dans les hopitaux de la région.
(142 personnes pour la Covid et 110 personnes non COVID) dont 26 personnes en provenance de la région Rhône-Alpes.
Le taux d'occupation des lits en réanimation est lui aussi en forte augmentation avec 86,3% des 350 lits disponibles occupés ce 12 novembre (contre 47% il y a 6 jours).
Des chiffres encourageants sur les contaminations
Malgré cette tension visible et en hausse sur l'offre de soins, les indicateurs des chiffres clés de la progression de l'épidémie sont, eux, plutôt positifs.
Ainsi le taux de positivité à la Covid-19 est en baisse à 15,5 % (contre 15,9% précédemment).
Et le taux d'incidence (nombre de personnes positives pour 100 000 habitants) également.
Il se situe à 305, 3 habitants déclarés positifs à la COVID-19 pour l'ensemble de la région.
Comment expliquer ce paradoxe?
"Ce qui se passe aujourdh'ui dans les hôpitaux, c'est la résultante du taux d'incidence d'il y a 15 jours" explique le directeur général de l'ARS des Pays de la Loire.
Pour Jean-Jacques Coiplet la situation "entre le 16 et le 25 novembre est déterminante".
Et d'appeler plus que jamais au respect des gestes barrières, au dépistage et aux mesures de suivi et d'isolement.
L'application #TousAntiCovid est une mesure barrière supplémentaire qui complète l'action des médecins, de l'assurance maladie & de l'ARS
— ARS Pays de la Loire (@ars_pdl) November 11, 2020
C'est un outil d'alerte & d'information pour permettre à ses utilisateurs de suivre l'évolution de l'épidémie et les démarches (attestations) pic.twitter.com/sLAzUor43o
Réunis en conférence de presse ce 12 novembre en présence du préfet de Région et du recteur de l'Académie de Nantes, les responsables de l'ARS des Pays de la Loire veulent transmettre "un message de confiance".
"Il y a toujours autant de cas positifs à la Covid-19 dans la région" précise Jean-Jacques Coiplet.
Le taux de R0,ce fameux indicateur qui donne le nombre de personnes qu'un individu atteint de la Covid-19 peut contaminer, est lui aussi en baisse.
Il se situe entre 1,10 et 1,20 (il était auparavant de 1,4) .
"Celà montre les efforts qui sont faits, mais ce n'est pas encore suffisant" détaille le directeur général de l'ARS, qui exhorte "ce n'est vraiment pas maintenant qu'il faut relâcher nos efforts".
Nombre de malades en Epahd en hausse
Et d'évoquer également la siuation dans les Ephad
938 résidents sont touchés à ce jour dans les résidents de la région.
Ce nombre est en augmentatiion.
49 clusters sont en cours d'investigation en EPHAD dans les Pays de la Loire.
Ils se répartissent comme suit par département:
- 19 custers en Loire-Atlantique
- 13 clusters en Maine-et-Loire
- 7 clusters en Mayenne
- 5 clusters en Sarthe
- 5 clusters en Vendée
Déprogrammation de 20% des hospitalisations
Pour palllier une saturation prochaine des services de réanimations des hôpitaux de la région, les autorités sanitaires prévoient de pouvoir augmenter encore le nombre de lits disponibles.
Il s'agit de les faire passer de 350 lits actuellement jusqu'à "420 à 430 théoriquement mais il faut du personnel aguerri pour pouvoir les ouvrir" détaille Jean-Jacques Coiplet.
A cet effet, le Préfet de Région vient d'envoyer une lettre aux responsables des centres hospitaliers pour leur demander de déprogrammer 20% de l'activité de leur établissement.
A ce jour, 775 personnes sont décédées de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie en Pays de la Loire.