Les cinémas devaient rouvrir ce 15 décembre, comme les théâtres et autres lieux de diffusion culturelle. Mais la crise sanitaire a conduit le gouvernement à prolonger leur fermeture jusqu'en janvier. Symboliquement les cinémas allumeront leurs enseignes à 17h en signe de protestation.
Ce 15 décembre devait-être jour de fête pour les exploitants des salles de cinéma. Mais l'évolution de la crise sanitaire à conduit le gouvernement à repousser la date de réouverture des salles obscures.
Pas de date de reprise à l'horizon
La date du 7 janvier circule, "mais c'est juste une date de revoyure pour nous dire qu'on rouvrira ou pas" indique Élise Guignard du cinéma Le Beaulieu à Bouguenais. "Ce n'est pas la date de la réouverture !"
Sur la devanture, l'affiche à changé, le Beaulieu joue désormais, "Pas essentiel mais toujours là !" sourit tristement Élise.
La Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) fait part de sa colère : "le Premier ministre a reconnu que les cinémas disposent d’un protocole sanitaire éprouvé, qu'ils garantissent le port du masque et la distanciation physique, que les cinémas n’ont jamais été à l’origine du moindre foyer épidémique. Depuis 3 semaines, toute la communauté artistique et professionnelle du cinéma se prépare à cette réouverture, en travaillant et investissant dans cette perspective"...
Allumer les enseignes comme un signal d'alarme
Le cinéma comme remède à la mélancolie ambiante, les exploitants de salles en sont convaincus. "Cette injustice frappe d’abord les Français marqués par la morosité ambiante et pour qui le cinéma est un des remèdes à leur mélancolie !"
Cette décision qui met sens dessus dessous le monde de la culture ne correspond "ni à la réalité sanitaire des cinémas, ni aux besoins culturels et de divertissement des Français" selon les exploitants de salles.
Avec pour eux une conséquence évidente, "l'évasion" des clients vers les plateformes de diffusion numérique, ou pire encore, le piratage à domicile des contenus numériques.
Ce mardi soir 15 décembre à Nantes, à 17h, les acteurs de la vie culturelle se retrouveront place Graslin aux marches du théâtre pour rappeler aux autorités l'injustice qui leur est faite. Une action en référé liberté est menée après du Conseil d'État, suspendus à sa décision, tous espèrent une issue favorable.
Au même moment les enseignes des cinémas seront allumées, comme un signal d'alarme.