Des annulations à la pelle dans la foulée du confinement, des dispositifs sanitaires difficiles à mettre en place pour reprendre une activité normale, les professionnels du tourisme espèrent que les mois de juillet et août leur redonneront des couleurs.
Dès ce mardi 2 juin, la majorité des campings de la région réouvrent leurs portes après deux mois et de demi de confinement. Une date qui suffit tout juste à préparer la saison estivale selon les professionnels du secteur.
Les deux mois de juillet et d'août vont donc être déterminant pour redresser la barre : 80% du chiffre d'affaires des campings français en découle.
Mais chez les exploitants, c'est l'incertitude qui règne. L'appel à rester en France pendant ces vacances à venir va-t-elle faire venir une nouvelle clientèle ? Les vacanciers vont-ils privilégier les courtes distances et multiplier les courts séjours pour soutenir la profession ?
Les tendances sont difficiles à analyser mais les chiffres de réservation ne présagent pour l'instant rien de bon pour cette saison 2020 : selon Mayenne Tourisme, qui dépend du Conseil départemental, près de 38% des réservations estivales ont été annulées. Certains sites d'hébergement n'ont même plus aucune réservation, de groupes comme de particuliers.
Pour faire face à cette hémorragie, le conseil départemental de la Mayenne mise sur le tourisme vert, à grand renfort de publicité sur les réseaux sociaux.
En ligne de mire, le flot de Parisiens déconfinés qui souhaiteraient prendre un vrai bol d'air pur après deux mois et demi d'enfermement. Le nombre de visites sur le site de l'office du tourisme et la hausse de la location de gîtes sur le territoire mayennais laisse à penser que cette stratégie peut fonctionner et adoucir en partie le résultat saisonnier.
Enfin, le département mise aussi sur l'opération nationale Le repos des héros qui remercie le personnel soignant en leur offrant des séjours de repos. 200 bons cadeaux d'une valeur de 500 € ont ainsi été achetés pour être soumis à une tirage au sort pour les soignants inscrits. Les gagnants seront connus fin juin et pourront bénéficier de ces bons de juillet à décembre pour un séjour en Mayenne.
En Sarthe aussi, on s'inquiète
Le report de la 88ème édition des 24 Heures du Mans de juin à septembre risque de laisser des traces pour le secteur du tourisme, hôtellerie et restauration en tête. Les retombées économiques de l'événement dépassent, chaque année, les 110 millions d'euros, essentiellement vers ces pans de l'économie locale.La clientèle britannique, très nombreuse chaque année, et qui reste dans le département, avant ou après la course, risque de manquer cruellement dans les campings et les gîtes sarthois. Et la programmation de l'épreuve en septembre ne permettra pas de compenser les quelques 250 000 spectateurs qui se déplacent sur le circuit manceau.
Là encore, le conseil départemental tente de séduire de nouveaux publics.
L'enjeu est de taille puisque les principales locomotives du département sont à la peine. Hors 24 Heures ou Le Mans Classic, le zoo de La Flèche est un des piliers du tourisme sarthois.#JeSoutiensLeTourismeEnSarthe
— Sarthe Tourisme (@sarthetourisme) April 24, 2020
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Là où le parc animalier visait, il y a encore quelques mois, la barre symbolique du million de visiteurs sur une saison. C'est désormais l'été de tous les dangers pour le zoo qui sort du confinement avec plus de 6 millions d'euros de pertes et qui table, dans le plus optimiste des cas, sur 35% de chiffre d'affaires en moins à la fin de l'année.
Le secteur du tourisme en Sarthe emploie plus de 25 000 personnes chaque année.