Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé sa démission ce mardi matin sur France Inter. Une "crise grave" pour le gouvernement, selon Stéphane Le Foll, député de la Sarthe. "On va dans le mur" selon Mathieu Orphelin, député du Maine-et-Loire.
L'ex numéro 3 du gouvernement, ministre d'État de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a démissionné ce mardi matin. Une décision, dit-il, "très difficile" que l'écologiste a pris après plusieurs désaccords de fond avec le gouvernement sur le traité économique CETA, la sortie du glyphosate, la diminution de la part du nucléaire, ou encore la diminution des émissions de gaz polluants. Il a exprimé son désarroi, se sentant "seul à la manœuvre" au sein de l'exécutif sur les enjeux écologiques et environnementaux, dont Emmanuel Macron avait pourtant voulu faire une priorité.
Johanna Rolland "respecte" sa décision de partir
Pour la maire de Nantes, Johanna Rolland, Nicolas Hulot a été "constant dans ses convictions".
Constance dans ses convictions : respect pour la décision de @N_Hulot. Une question reste entière : quel engagement pour la #France en faveur de la transition écologique et la mobilisation des ressources et des citoyens autour de cet enjeu majeur ?
— Johanna Rolland (@Johanna_Rolland) 28 août 2018
Comme la maire de Nantes, le sénateur écologiste de Loire-Atlantique, Ronan Dantec, en déduit que Nicolas Hulot, en contraction avec ses convictions, a du prendre la décision qui s'imposait.
La décision de @N_Hulot,que je respecte infiniment, semble indiquer que le ministre avait perdu ces derniers jours les arbitrages essentiels sur rythme de la baisse du nucléaire et sur affectation d’une part de la contribution carbone énergie à transition énergétique territoriale
— Ronan Dantec (@RonanDantec) 28 août 2018
Une décision regrettée par François de Rugy
Face à cette décision redoutée mais inattendue, de nombreuses figures de la classe politique ont réagi, y compris les députés des Pays de la Loire. Le président de l'Assemblée Nationale et député En Marche de Loire-Atlantique, François de Rugy, "regrette" cette décision. Il estime que les transformations écologiques "doivent être accomplies avec engagement, persévérance et détermination".
Je respecte la décision de @N_Hulot même si je la regrette. Je salue son action depuis 15 mois au sein du gouvernement pour enclencher des transformations écologiques profondes : plus que jamais, celles-ci doivent être accomplies avec engagement, persévérance et détermination.
— François de Rugy (@FdeRugy) 28 août 2018
Un électrochoc pour Mathieu Orphelin : "on va dans le mur"
Pour Mathieu Orphelin, député En Marche du Maine-et-Loire et ancien porte-parole de la fondation Nicolas Hulot, la nouvelle sonne non pas comme une simple surprise, mais comme "un électrochoc pour tout le monde".
"Il faut faire plus, beaucoup plus. Pour le climat, la biodiversité, l'environnement, la solidarité. Et changer de modèle et de priorités. Car pour l'instant, on va dans le mur." a-t-il publié sur son compte Twitter.
La décision de @N_Hulot de quitter le gouvernement doit sonner comme un életrochoc. Pour tout le monde. Il faut faire plus, beaucoup plus. Pour le climat, la biodiversité, l'environnement, la solidarité. Et changer de modèle et de priorités. Car pour l'instant, on va dans le mur.
— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) 28 août 2018
Pour Bruno Retailleau, "Nicolas Hulot n'a rien fait"
Le sénateur Les Républicains de Vendée, Bruno Retailleau, relativise l'action de l'écologiste au gouvernement : "Nicolas Hulot n’aura rien fait durant 15 mois à part torpiller le projet de Notre Dame des Landes", une "leçon" pour Emmanuel Macron, selon lui.Nicolas Hulot n’aura rien fait durant 15 mois à part torpiller le projet de Notre Dame des Landes.
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 28 août 2018
E. Macron doit en tirer une leçon: nommer des ministres pour faire de la communication n’est pas la meilleure des idées...
Une réaction similaire à celle d'Yves Métaireau, maire de La Baule, président de Cap Atlantique, qui regrette l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Démission de Nicolas Hulot, s’il avait démissionné avant nous serions peut-être en train de réaliser l’Aeroport du grand Ouest dont nous avons tant besoin !
— METAIREAU YVES (@MetaireauYves) 28 août 2018
Le temps des propositions pour Stéphane Le Foll
De son côté, le maire PS du Mans et député de la Sarthe, Stéphane Le Foll, qualifie la nouvelle de "crise grave" pour le gouvernement. Il estime que c'est maintenant à son parti de faire des propositions pour l'écologie.
Le départ de @N_Hulot est une crise grave du Gvt @EmmanuelMacron Face à cela, le @partisocialiste doit faire des propositions pour un projet écologique, économique et durable. @progresser_PS
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 28 août 2018