Le Parti socialiste a finalement conservé de justesse la Loire-Atlantique, en remportant seize cantons contre quinze à la droite, celle-ci confirmant son hégémonie dans les quatre autres départements des Pays de la Loire, le Front National ne dispose d'aucun élu dans la région
Le Front National, qui a fait 21,23% au niveau régional au 1er tour et était présent dans plus d'un tiers des cantons (35 sur 107), dont sept triangulaires, ne remporte finalement aucun siège.
Au bout du suspense, dans un duel gauche-droite extrêmement serré, comme au premier tour, c'est finalement la gauche qui conserve la Loire-Atlantique, ravie à la droite en 2004.
Le PS s'impose sans peine dans les cantons urbains et rafle l'ensemble des sièges à Nantes et son agglomération (Rezé, Saint-Herblain), comme à Saint-Nazaire, à l'image du président du conseil général sortant, le socialiste Philippe Grosvalet, vainqueur (68,32%) dans le deuxième canton de la cité portuaire
face à un binôme du Front national.
La gauche prend également la tête dans deux cantons plutôt marqués à droite, Machecoul et Pontchâteau, ainsi qu'à Blain, seul canton où le PS avait réussi à former une liste d'union avec Europe Ecologie-Les Verts (EELV), malgré leurs divergences récurrentes sur le projet de transfert de l'aéroport de Nantes vers Notre-Dame-des-Landes.
En terme de voix, la droite arrive légèrement en tête, avec 48,89% des suffrages contre 48,60% pour le PS et les autres composantes de la gauche, et confirme sa poussée dans les cantons ruraux. Le chef de file de l'alliance UMP-UDI, Gatien Meunier, est facilement réélu à La Baule-Escoublac (66,50% des voix). Au niveau régional, la droite totalise 54,31% des voix contre 34,68% pour l'ensemble de la gauche et 11% pour le FN.
La succession de Bruno Retailleau en Vendée
Le parti d'extrême droite, premier parti de la Sarthe au soir du premier tour (26,37% des suffrages), où il se maintenait dans 15 des 21 cantons, dont cinq triangulaires, ne réussit pas à transformer l'essai, mais globalise 24,27% des voix au second tour.Le chef de file de l'UMP dans le département, le député Dominique Le Mèner sort vainqueur (48,39% des voix) d'une triangulaire. La gauche, éliminée au premier tour dans huit cantons, parvient à sauver 16 sièges (contre 22 dans le conseil général sortant), grâce notamment à sa victoire dans six des sept cantons du Mans, ville restée de peu à gauche lors des dernières municipales.
La gauche résiste aussi dans le Maine-et-Loire, en emportant quatre des sept cantons d'Angers - qui avait basculé à droite lors des dernières municipales après 37 ans de règne du PS.
Au total, l'opposition détient douze sièges dans le nouveau conseil, contre treize auparavant. La majorité départementale s'octroie elle trente sièges, contre 28 avant le redécoupage. Le président sortant, Christian Gillet (UDI), est largement réélu dans le premier canton angevin (60,12%).
En Vendée, la droite - avec sept élus dès le premier tour et neuf au second - manque de peu le grand chelem, le PS arrivant à sauver un seul - sur les trois
où la gauche s'était qualifiée - de ses fiefs, le canton de La Roche-sur-Yon-2 de la députée et présidente de la fédération socialiste du département, Sylviane
Bulteau.
Pour la droite, s'ouvre désormais la succession de Bruno Retailleau, patron du département depuis 2010 et candidat de l'UMP aux prochaines régionales. Ses deux successeurs potentiels à la tête du département, Alain Leboeuf et Yves Auvinet, ont été élus dès le 1er tour.
En Mayenne, la droite centriste a sans surprise conservé le département et totalise 67,65% des voix, ne laissant à la gauche que deux cantons. L'ancien ministre et député socialiste Guillaume Garot s'impose avec sa partenaire de binôme (55,86%) sur Laval-3, commune qui avait basculé à droite en mars 2014.
avec AFP