Des étudiants se sont donnés pour mission d'enquêter sur le bonheur des Nantais.
Créé en 2011, l'OBR est une "expérience journalistique de terrain" pour les Master 1 Infocom de l'université de Nantes. S'il est une question qui maltraite la matière grise et trouble tous les exégètes, c'est bien celle-ci : c'est quoi le Bonheur ?
Après l'Observatoire du Travail, celui des inégalités ou encore celui des médias, voici l'Observatoire du Bonheur qui prend la question à bras le corps. Ici, pas de statistiques à ne plus savoir qu'en faire mais des articles et des reportages au plus près des nantais. Sa mouture 2012 a été mise en ligne le 16 mars dernier.
Imaginé et désormais dirigé par le journaliste et ex-parisien Francis Mizio, l'OBR (pour les spécialistes) met à contribution et pour la deuxième année les étudiants du Master 1 Information et Communication de l'université de Nantes. Au menu : du data-journalisme (enquêtes, interviews, portraits, micro-trottoirs, ...) pour dresser un bilan souvent décalé du bonheur des Nantais par le biais d'un "énorme site web", comme le décrit son inventeur.
Le Bonheur est dans le web
L'idée de ce projet inédit a donc germé dans l'esprit de Francis Mizio qui s'est inspiré du roi du Bhoutan et de sa proposition de remplacement du sacro-saint Produit Interieur Brut par un autre indicateur : le Bonheur National Brut. Une initiative étonnante qui date de 1972.
Trente ans plus tard, l'Observatoire du Bonheur s'appuie sur cette nouvelle approche du bien-être et sur l'énergie d'une vingtaine d'étudiants pour mener une enquête à la fois sérieuse et quelque peu insolite.
La promotion 2011 de l'Observatoire du Bonheur
"L'idée, c'est que ce soit une espèce de photographie du bonheur chaque année, par chaque promo" comme l'explique Francis Mizio. "Il s'agit d'explorer via diverses formes de traitements journalistiques de proximité des aspects de la qualité de vie des nantais ou des impacts de faits d'actualité sur celle-ci".
Une expérience "interactive, subjective et concrète" pour ces jeunes mais aussi une manière d'éprouver leur apprentissage du journalisme et de la communication. Divers thèmes sont abordés comme les transports, le sport, l'enseignement, la culture et bien d'autres. Toujours avec un seul et même objectif : celui de capter le ressenti des Nantais envers leur bien-être.
Un observatoire d'utilité publique, pourrait-on dire, et qui semble avoir un bel avenir devant lui.
Chacun peut d'ailleurs prendre part à l'aventure car les contributions des Nantais sont ouvertes à tous et même "bienvenues" sur le site de l'Observatoire du Bonheur.