Cet accord salarial concerne 4.000 salariés sur les sites de Nantes et Saint-Nazaire
Un accord salarial a été conclu chez Airbus, entre la direction et la plupart des
organisations syndicales, sur une augmentation moyenne de 3,4% des salaires dans
les usines françaises et au siège de l'avionneur européen.
Seule la CGT (minoritaire avec 10,3% des voix aux élections professionnelles de
fin 2010) n'a pas signé l'accord, qui concerne près de 22.000 salariés en France: plus de 12.000 des usines toulousaines, près de 4.000 à Nantes et Saint-Nazaire, auquel s'ajoutent les 6.000 salariés basés au siège social du constructeur européen à Blagnac.
Augmentations générales
Pour les non-cadres, direction et syndicats sont tombés d'accord sur une augmentation
générale de 1,6% des salaires (avec un minimum de 35 euros) avec effet rétroactif
au 1er janvier 2012. Le salaire plancher chez Airbus est porté à 1.600 euros brut
(hors ancienneté).
Les augmentations individuelles complétant le dispositif pour les non-cadres représentent
une enveloppe de 1,8% de la masse salariale.
Augmentations individuelles
Du côté des cadres, toutes les augmentations sont individuelles et représentent
3,4% d'augmentation de la masse salariale.
FO, majoritaire (46% des voix en décembre 2010), la CFE-CGC majoritaire chez les
cadres et la CFTC ont signé à la fois pour les usines et pour le siège, la CFDT
a signé pour le siège car elle n'est pas représentative dans les usines.
La CGT n'a pas signé
Le délégué central de la CGT Xavier Petrachi explique que son syndicat ne ratifie
pas l'accord, après avoir consulté près de 2.000 salariés dans les usines françaises
du groupe. "70% des non-cadres interrogés dénoncent le niveau de l'augmentation générale (1,6%), très insuffisant par rapport à l'inflation et une majorité des cadres ne veut pas d'augmentations uniquement individuelles", a-t-il indiqué. M. Petrachi a précisé qu'il n'y a "pas de grève à l'ordre du jour".
La direction se félicite de cet accord
Marc Jouenne, directeur des ressources humaines d'Airbus pour la France, a salué
la conclusion des négociations en déclarant: "nous sommes très heureux d'avoir
conclu sans trop de difficulté un accord qui place en haut de la fourchette des
augmentations en France et dans l'indsutrie aéronautique".
Cet accord a été obtenu sans conflit significatif, comme en 2011 où la direction
avait accordé 3% de hausse en moyenne.
En 2010 au contraire, il avait fallu une grève unitaire des cinq syndicats (FO,
CFE-CGC, CFTC, CGT, CFDT) d'une semaine en avril pour que la direction relève ses
propositions de 1,9% à 2,5%.
( source AFP)