La TVA sur les transports passe à 7%. Tous les réseaux ne répercutent pas la hausse
TVA sur les transports, les nantais réalistes
Evidemment, cette augmentation ne fait plaisir à personne, surtout quand on a un petit revenu. Pour autant, les voyageurs reconnaissent le service rendu par les transports en commun au coeur de l'agglomération.
La TVA sur les transports passe de 5,5 à 7%. Trains, bus, tramways sont concernés. Toutes les Autorités Organisatrices des Transports ne répercuttent pas cette augmentation d'une manière uniforme, ni au même moment. Dans les Pays de la Loire, seuls les réseaux du Mans et de Nantes augmentent leurs tarifs.
Sur les huit réseaux de transports urbains que comptent les Pays de la Loire, seuls deux répercutent cette augmentation de la TVA. A Nantes c'est déjà fait depuis le 1 janvier, au Mans c'est pour le 1 février. Ailleurs, les Autorités Organisatrices, AO, les communautés de communes ou d'agglomération qui décident de l'organisation des transports publics, ont fait le choix de ne pas intégrer cette TVA supplémentaire à leurs tarifs. Du moins pas maintenant.
Généralement le prix des tickets de bus est revu entre le premier juillet et la rentrée de septembre, on peut s'attendre qu'à ce moment là le passage de 5,5 à 7% soit effectif.
A Saint-Nazaire, cette augmentation aura lieu le 1 juillet, à Cholet la décision sera prise en avril de revoir les tarifs au 1 août, à Laval le ticket augmentera le 1 septembre, à la Roche sur Yon courant septembre.
Les cas de Nantes et Le Mans
Dans ces deux agglomérations, les élus ont fait le choix de répercuter cette augmentation de la TVA. Mais chacun à sa manière. A Nantes par exemple le ticket à l'unité, 1,50€, le plus cher dans la région n'augmente pas. Mais les abonnements mensuels et annuels tiennent compte de cette augmentation. Au Mans, les abonnements scolaires varient moins que les abonnements travail.
Pour les réseaux qui ont fait le choix de ne pas appliquer l'augmentation de la TVA, ce sont les contribuables qui mettront la main à la poche. Un peu plus ! Le taux de recouvrement, c'est à dire le rapport entre le coût réel du transport et la part payée par le voyageur va baisser. De l'ordre de 40% pour le réseau d'Angers, d'environ 17% pour celui de Laval. Réseau qui par ailleurs vent le ticket à l'unité le moins cher, 1,05€ !
Quels services pour le prix payé ?
Pour autant la valeur de ce ticket à l'unité n'a pas de sens. Certains réseaux qui vendent beaucoup de voyages occasionnels, comme à Laval, privilégient un ticket à petit prix, à Nantes où le niveau de service incite à l'achat d'abonnements annuels, 35 000 personnes ont fait ce choix, les recettes des tickets à l'unité sont marginales. Et surtout ce ticket à l'unité ne peut pas servir de comparaison entre les réseaux. La taille des villes n'est bien évidemment pas la même, mais surtout l'ambition du service rendu n'est pas le même. C'est plutôt du côté des abonnements mensuels et annuels qu'il faut regarder. Egalement l'amplitude du service et sa fréquence. A quelle heure passe le premier bus le matin, à quelle fréquence dans la journée, et jusqu'a quelle heure le soir. Y a t'il un service de nuit ? Et le dimanche ?
Au jeu de ces petites différences qui font la différence, les réseaux d'Angers, Le Mans et Nantes arrivent en tête. Ce sont aussi ceux dont les tarifs sont les plus élevés. 400€/an à Angers, 336€/an au Mans et 502€/an à Nantes. Seule ville dont le service commence vers 5h et se termine après 1h30 le lendemain. Et ne s'arrête pratiquement pas les nuits des jeudi et samedi avec une ligne qui fait le tour des lieux festifs !