7 personnes interpellées, 5 placées en garde à vue, 2 blessés légers
C'est au moment où les participants à la manifestation anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes se dispersaient, que des incidents ont éclaté entre plusieurs centaines de jeunes qui s'étaient greffés à cette manifestation et les forces de l'ordre.
Débordemnts
Plusieurs centaines de jeunes restés après la dissolution de la manifestation ont été chargés à 19H00 par les forces de l'ordre, arrivées avec plusieurs dizaines de véhicules de police et de gendarmerie et plus d'un millier d'hommes qui ont fait usage de lacrymogènes.
Bilan
Selon un bilan établi par la préfecture, sept personnes ont été interpellées et cinq placées en garde à vue. Deux blessés légers ont été enregistrés l'un chez les forces de l'ordre, l'autre chez les manifestants.
En début de soirée tous les groupes étaient dispersés selon la préfecture, mais les forces de l'ordre restaient vigilantes.
Les jeunes, parmi lesquels des militants anarchistes qui avaient aussi manifesté contre l'aéroport, ont finalement été repoussés vers le nord de la ville, évacuant le Cours des 50 otages, qu'ils occupaient depuis la fin de la manifestation et où des dégradations avaient été commises dont des feux de palettes et de poubelles.
Manifestation calme
Après la dissolution vers 17H00 de la manifestation qui s'est déroulée dans une ambiance bon enfant, un important feu de palettes avec de nombreux pétards a été allumé à 18H00 par des jeunes anarchistes restés sur place, au milieu du Cours des 50 otages.
Ils ont ensuite commencé à lancer des projectiles en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué.
"C'est des cons, c'est nul, des gens de l'extérieur", regrettait un des membres de l'Acipa, principale organisation anti-aéroport sur place.
Entre 3000 et 10.000 personnes
Les manifestants anti-aéroport, au nombre de 3.000 selon la préfecture et 10.000 selon les organisateurs, dont certains sur quelque 200 tracteurs, avaient défilé dans le calme de 13H00 à 16H00 avant de tenir meeting au milieu du Cours des 50 otages. C'est la première fois qu'une manifestation anti-aéroport rassemble autant de monde.
Important dispositif de sécurité
Pour parer à tout débordement, compte tenu de la présence de plusieurs centaines de militants anarchistes venus d'autres régions et d'Europe, la préfecture avait mobilisé plus d'un millier d'hommes ainsi qu'un hélicoptère de surveillance et des canons à eau.
L'aéroport contesté, qui doit remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, doit être construit d'ici à 2017 par le groupe Vinci à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes.
(AFP)
Reportage