Dany Leprince libérable grâce à la levée de sa peine de sûreté qui courrait jusqu'en 2017
La justice a levé jeudi la peine de sûreté qui courait jusqu'en 2017 pour l'incarcération de Dany Leprince, ouvrant ainsi la voie à son éventuelle libération conditionnelle, ont annoncé vendredi son avocat et une source judiciaire, confirmant une information du journal Le Monde.
"Le tribunal (d'application des peines de Melun, TAP) a fait droit à la demande de relèvement de la période de sûreté de la condamnation de Dany Leprince.
"Il s'agit de la suppression de la peine de sûreté dans son intégralité (22 ans, ndlr), ce qui rend recevable sa demande de libération conditionnelle, éventuellement dès septembre. Mais attention, cela ne veut pas dire que la libération conditionnelle lui sera nécessairement accordée", a tempéré son avocat, Me Yves Baudelot, joint au téléphone par l'AFP.
"Dans la requête que nous avions présentée, il y avait deux demandes: la levée de la peine de sûreté et une libération conditionnelle. Le tribunal de Melun n'a statué que sur la peine de sûreté, dans l'attente d'un rapport de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté. Le débat sur sa demande de libération conditionnelle est reporté au mois de septembre", a-t-il précisé.
Un comportement exemplaire
En 1997, Dany Leprince avait été jugé coupable des meurtres de son frère, de sa belle-soeur et de deux nièces de 7 et 10 ans, tués à coups de hachoir, et retrouvés dans la maison familiale de Thorigné-sur-Dué (Sarthe).
Accusé par sa femme et sa fille dans des versions qui ont varié, Dany Leprince avait avoué en garde à vue le seul meurtre de son frère, avant de se rétracter et il a, depuis, toujours clamé son innocence.
"Ce qui est dit dans le jugement, c'est qu'il a un comportement exemplaire depuis plus de 16 ans en détention et que certes, il combat pour faire reconnaître son innocence, mais le fait toujours dans le respect des règles judiciaire", ajouté Me Baudelot.
La reconnaissance judiciare de son innocence
Selon l'avocat, "le TAP de Melun a souligné qu'il avait donné des gages sérieux de réinsertion sociale. Et il a relevé que pendant sa suspension de peine de neuf mois, il avait vécu avec son épouse connue durant sa détention, et travaillé pour une association qui souhaitait l'embaucher à sa sortie de prison".
Evoquant une "très, très bonne décision" du TAP de Melun, l'avocat a préféré ne pas se réjouir trop vite, "tant que Dany Leprince n'est pas dehors et tant que son innocence n'est pas reconnue car son vrai combat reste la reconnaissance judiciaire de son innocence".