Après la mise en examen du père d'accueil des jumelles Perrais, la commune du Pays de Retz est sous le choc
Depuis le meurtre de Laetitia en janvier dernier, la petite commune du Pays de Retz avait, jusqu'à ce mercredi, retrouvé un peu de sérénité. Mais la nouvelle de la mise en examen de Gilles Patron pour viol sur Jessica, la soeur jumelle, a provoqué une nouvelle fois la stupeur !
Imcompréhension, consternation ... personne dans la commune n'aurait pu imaginer une suite de l'affaire aussi sordide ! Dans le voisinage comme dans le reste de la population, tous pensait que Gilles Patron "s'occupait bien des enfants".
Même l'oncle maternel de Jessica et Laetitia, qui leur avait rendu visite à la Bernerie, s'est dit stupéfait par cette incarcération pour agressions sexuelles et viols par personne ayant autorité.
Si Jessica, âgée aujourd'hui de 19 ans, refuse de porter plainte bien qu'elle ait indiqué avoir eu des relations sexuelles contraintes depuis "au moins ses 16 ans", son père biologique Franck Perrais a décidé, lui, de se constituer partie civile afin d'avoir accès
au dossier et de défendre au mieux les intérêts de sa fille, selon son avocat Me Olivier Metzner.
De son côté, le Conseil Général de Loire-Atlantique qui entend aussi se porter partie civile dans le cadre de ses compétences et vu la gravité des faits portés à sa connaissance, déclare avoir "bien évidemment" retiré immédiatement l'agrément de famille d'accueil à Gilles Patron, ce qui entraîne pour lui toute possibilité de continuer à accueillir des enfants sous son toit. Depuis 1995, Gilles Patron avait reçu chez lui six jeunes en accueil durable, comme Jessica et Laetitia qui étaient à la Bernerie depuis leurs douze ans, et 48 jeunes en accueil temporaire (vacances, week-end etc.).
Depuis la dénonciation des faits, Jessica qui habitait toujours dans la famille Patron
a été "mise à l'abri à sa demande, dans une nouvelle famille" et elle est "accompagnée" sur le plan social et psychologique, a indiqué Mme Meunier, vice-pdte déléguée à l'enfance.
Cette dernière a aussi reconnu qu'en 2010, "une main courante anonyme de la part d'une
amie de Jessica avait dénoncé des gestes déplacés de M. Patron", mais indiqué que
l'enquête des services du conseil général n'avait pas conclu à la nécessité d'une
suspension de son agrément.
Quant à la décision d'incarcération, l'avocat de Gilles Patron la conteste ... Pascal Rouiller va faire appel de l'ordonnance de placement en détention provisoire.