Les résultats du plan Ecophyto, lancé en 2008 par le Grenelle de l'environnement, tardent à arriver.
Le plan Ecophyto tient-il ses promesses?
Lancé en 2008 dans le cadre du grenelle de l'environnement, le plan Ecophyto 2018 a pour ambition de réduire la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytosanitaires. Mais en 2012, les résultats semblent se faire attendre.
"Réduire et améliorer l'utilisation des phytos : moins, c'est mieux".
Tel est le credo du plan Ecophyto 2018 qui vise à réduire de 50% d'ici 10 ans l'utilisation dans l'agriculture française des pesticides (phytosanitaires).
Les premières victimes de l'utilisation intempestive de ces produits chimiques sont les abeilles, dont la mortalité explose depuis quelques décennies, atteignant des chiffres inquiétants aujourd'hui.
Lorsqu'ils ne les tuent pas massivement, les pesticides portent gravement atteinte à leurs fonctions vitales et notamment à leur capacité d'orientation. Les apiculteurs espéraient donc beaucoup de ces nouvelles dispositions.
Des résultats toujours pas satisfaisants
Derrière l'ambition affichée de ce plan, les résultats peinent cependant à arriver. En octobre dernier, le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire s'était déjà dit "peu satisfait" des résultats de l'accord.
Le ministère constatait alors que les ventes de substances dangereuses avaient fortement diminué entre 2008 et 2011. A l'inverse, les prix des intrants (engrais, semences, ...) avaient baissé sur cette période, créant un contexte propice à l'utilisation des pesticides.
Un constat de plus en plus inquiétant
Certains apiculteurs constatent ainsi une légère augmentation de l'utilisation des pesticides depuis la mise en place du plan, bien loin des objectifs fièrement annoncés. De plus, l'accord n'intègre pas de restrictions sur l'utilisation des semences, tout aussi dangereuses.
Ils déplorent également l'importante participation des firmes chimiques aux réunions, expliquant que les décisions sanitaires ne devraient pas être de leur ressort.
Albert Einstein, le célèbre physicien, a écrit "Si l'abeille disparaissait de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre". Il est grand temps d'agir...
France 3 Pays de la Loire est allé à la rencontre de José Nadan, un apiculteur de la région
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