Les salariés angevins de Technicolor manifestent dans la capitale bretonne et sont reçus par le préfet.
Suite à l'appel à la mobilisation qu'ils avaient lancé il y a deux semaines, les salariés de l'usine Technicolor basée à Angers manifestaient hier à Rennes. Ils continuent leur mouvement afin de dénoncer les suppressions d'emplois qui frappent le groupe.
200 personnes se sont donc rassemblées hier matin place de la mairie, et ont été rejointes par leurs homologues rennais, eux aussi au nombre de 200. Aux alentours de 11h, ils se sont dirigés vers l'usine de Cesson-Sévigné devant laquelle ils ont pique-niqué. Une partie de la délégation a été reçue par le préfet de région.
L'interview de Gilles Bodin, un salarié angevin de Technicolor (propos recueillis par Eric Aubron et Denis Leroy) :
Les manifestants entendent également interpeller les candidats à l'élection présidentielle : "Nous appelons aujourd'hui les deux candidats à l'élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy, à se positionner" sur l'avenir de Technicolor, a déclaré Guillaume Trichard, porte-parole de l'intersyndicale, devant la préfecture de la région Bretagne.
Un avenir toujours en suspens
Les salariés réclament aussi la mise en place d'"états généraux de la filière télécoms", et demandent à l'Etat d'intervenir sur le dossier financier de Technicolor ainsi que sur les menaces pesant sur la production à Angers et sur la recherche et développement à Rennes et Issy-les-Moulineaux.
Dans l'usine du Maine-et-Loire, 350 emplois sont toujours menacés. L'entreprise prévoit près de 600 suppressions de postes dans le monde, dont 125 en France. Elle emploie 17 000 salariés. La direction se justifie en expliquant que l'entreprise angevine fait perdre 10 millions d'euros au groupe chaque année.
La prochaine manifestation est programmée le 31 mai à Angers.