Le plan de restructuration de l'entreprise textile de luxe prévoit la suppression de 149 emplois en France.
Sur les 700 personnes que le groupe CWF emploie en France, 400 sont basées aux Herbiers (Vendée) où se trouve le siège social de l'entreprise. Et pour les salariés vendéens, l'inquiétude est grande.
Annoncé en juillet dernier, la réorganisation de l'entreprise ne prévoyait pas clairement de suppression de poste.
Mais mardi dernier, la direction a rendu public un plan de licenciements qui concerne 149 salariés. Et l'annonce ne passe évidemment pas auprès des employés vendéens.
Les salariés Herbretais dans l'incertitude
Qui est concerné par cette annonce ? Pour l'instant, les informations ne sont pas précises et il faudra attendre deux mois et la fin de la phase préliminaire du plan qui vise selon l'entreprise à "identifier le personnel concerné, proposer toutes les formations et tous les reclassements possibles et tenir compte aussi, dans le cadre des licenciements, des potentiels de reclassement".
Le président de CWF, Francis Cukierman, interrogé par l'AFP, se dit conscient de ce "moment difficile" et promet que l'entreprise fera "tout pour que personne ne soit laissé de côté".
Malgré ces déclarations, tous les salariés se sentent menacés par les licenciements et craignent une délocalisation de l'activité malgré le démenti de la direction.
Renouer avec la compétitivité
Pourquoi un tel "plan de redéploiement" ? Pour le justifier, Francis Cukierman évoque des sous-performances au niveau du taux de service de l'entreprise. Il explique également qu'avec la crise, les marques moins luxueuses vendues par CWF subissaient "assez fortement l'impact de la baisse de consommation".
L'objectif affiché par la direction est donc de renouer avec la compétitivité. M. Cukiermann estime que cette réorganisation a permis "une amélioration significative des délais de livraison et des dates de prises de commandes et une réduction d'un certain nombre de tâches".
Les négociations entre les dirigeants et la CFDT, seul syndicat représenté dans l'entreprise, vont durer deux mois.