La loi sur l'encadrement du droit de grève dans le transport aérien a été votée au Parlement et divise les usagers.
Loi grève transport aérien : réactions Ntes Atlant
Les usagers de l'aéroport de Nantes Atlantique réagissent à la proposition de loi votée à l'Assemblée concernant l'encadrement du droit de grève dans le transport aérien.
La proposition de loi UMP visant à encadrer le droit de grève dans le transport aérien a été votée à l'Assemblée dans la nuit de mardi à mercredi, malgré l'opposition
de la gauche qui estime qu'elle constitue une remise en cause du droit de grève.
Le texte, déposé par Eric Diard, membre de la Droite Populaire, doit transposer dans le secteur aérien le dispositif existant dans les transports terrestres depuis 2007 et appliqué notamment à la SNCF et à la RATP.
L'objectif affiché est d'éviter les grèves en incitant à la prévention des conflits, d'éviter la "paralysie" des aéroports ainsi que l'absence d'information des passagers.
Certains syndicats sont résolument hostiles à cette évolution controversée de l'encadrement du droit de grève dans le transport aérien.
Que prévoit la nouvelle loi ?
Celle-ci rend obligatoire pour les salariés, sous peine de sanction, une déclaration individuelle de participation 48 heures avant chaque jour de grève, et pour les employeurs, de faire des prévisions de trafic au plus tard 24 heures avant la perturbation.
Les salariés renonçant à participer à une grève ou décidant de reprendre leur service devront aussi, sous peine de sanctions disciplinaires, en informer leur employeur au plus tard 24 heures avant leur participation ou reprise prévue, selon des amendements votés mardi soir à l'Assemblée.
Outre le secteur aérien, au centre de la proposition de loi débattue dans l'hémicycle, l'obligation d'informer l'employeur d'un changement d'avis s'appliquera aussi aux transports terrestres, en vertu d'un amendement UMP modifiant la loi de 2007 adopté par les députés.
Qu'en pensent les usagers ?
Le public rencontré ce mercredi matin à l'aéroport Nantes Atlantique semble partagé face à ces nouvelles dispositions. Les uns estiment que la loi permettra peut être une "meilleure organisation" pendant les mouvements de grève, évitant à des "tas de gens" de dormir dans les salles d'embarquement et d'éviter les "contraintes" d'éventuels mouvements sociaux.
Les autres disent comprendre les "problèmes des salariés" et les raisons pour lesquelles certains "se rebellent", estimant que le droit de grève "doit être respecté".
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Plusieurs syndicats du secteur ont déposé fin décembre un préavis de grève du 6 au 9 février 2012, afin de protester contre cette proposition de loi.