Des prélèvements sanguins sur des riverains de l'usine Aprochim à Grez-en-Bouère démarrent ce samedi
Vingt-cinq personnes vivant à proximité de l'usine Aprochim (groupe Chimirec) en Mayenne vont faire l'objet d'analyses de sang pour vérifier si elles n'ont pas été contaminées aux PCB, selon l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire.
Les analyses visent à déterminer les taux d'imprégnation pour quatre type de molécules, "PCB indicateurs", "PCB dioxine-like", dioxines et furanes, a précisé un responsable mayennais de l'ARS.
Voir notre reportage à gauche. Interviewés : Gaelle Duclos, ingénieur sanitaire Agence Régionale de la Santé et Joseph Gaudin, éleveur de chèvres
Les résultats ne seront connus qu'à la mi-mars, selon la même source. Les 25 personnes ont été choisies parmi la trentaine de riverains qui s'étaient portés volontaires pour se faire tester. Il s'agit de personnes habitant dans les exploitations agricoles mises sous séquestre après la découverte de PCB sur leurs terres, ou habitant à moins de 500 mètres de l'usine. Seule une personne par famille pourra se faire tester.
Les prises de sang auront lieu à partir de samedi jusqu'au 4 février, les personnes testées étant invitées à se rendre dans un laboratoire dans la petite ville proche de Château-Gontier. L'organisation de cette campagne d'analyse était réclamée par des riverains inquiets de la pollution aux PCB constatée aux alentours de l'usine.
L'usine Aprochim, spécialisée dans le traitement de déchets contaminés, conteste sa responsabilité dans la pollution aux PCB constatée sur les terres environnantes et sur des animaux d'élevage.
Une information judiciaire a été ouverte fin 2011 pour "mise en danger de la vie d'autrui et pollution" à la suite de deux plaintes avec constitution de partie civile déposées par des riverains.