Dans l'affaire des PCB de Grez-en-Bouère (53), Jacques Auxiette a annoncé ce matin qu'une plainte serait déposée.
Mi-décembre, le procureur de Laval avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "mise en danger de la vie d'autrui et pollution", après des émissions anormales de PCB sur le site de l'usine Aprochim du groupe Chimirec de Grez-en-Bouère en Mayenne.
De son côté, Jean Arthuis (Alliance centriste), le président du Conseil Général de la Mayenne, juge « grotesque » cette décision du président du Conseil Régional des Pays de la Loire de porter plainte.
L'affaire des PCB de Grèz-en-Bouère
Au total onze fermes ont été placées sous séquestre total ou partiel depuis la détection, début janvier 2011, de taux anormalement élevés de concentration en polychlorobiphényles (PCB) dans leurs productions (lait, viande et oeufs) et 300 bovins contaminés ont été abattus.
Alors que, selon la préfecture, le suivi médical des salariés a permis de déceler depuis 2007 des taux d'imprégnation aux PCB supérieurs aux normes chez une vingtaine de techniciens en production depuis plus de cinq ans, les riverains ont obtenu récemment de bénéficier d'une campagne de dosage sanguin pour savoir si leur santé a pu être affectée.
Jusqu'à présent, Aprochim, par ailleurs poursuivi pour ses "pratiques déviantes dans l'élimination de déchets" a contesté sa responsabilité dans la pollution.
Les polychlorobiphényles (PCB), plus connus sous le nom de pyralène, sont des dérivés chimiques utilisés à partir des années 30 dans l'industrie, notamment comme isolants dans les transformateurs électriques.
Ces molécules, stables dans l'environnement, peuvent se fixer dans l'organisme des animaux, avec un impact sur l'homme en cas de consommation répétée.