Queen Mary 2 : deux salariés des Chantiers relaxés

Jugés pour la troisième fois, ils ont été relaxés ce mercredi par la cour d'appel de Versailles.

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Etienne Lamock, coordonnateur d'ouvrage, et Christophe Pierrard, ancien responsable de la logistique, qui avaient comparu en octobre devant la cour d'appel de Versailles après l'annulation en cassation de leurs condamnations en appel, avaient réfuté durant leur procès avoir commis une faute.

Le 15 novembre 2003, l'effondrement de la passerelle, qui reliait au quai le paquebot géant en cale sèche aux Chantiers à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avait provoqué la chute de 45 visiteurs et employés d'une hauteur de 18 mètres. Seize sont morts, 29 autres ont été blessés.


"C'est une satisfaction et un soulagement que les salariés ne se voient pas reprocher une responsabilité personnelle dans ce drame, dont personne n'est sorti indemne au sein des Chantiers", a déclaré à l'AFP Me l'avocat de M. Pierrard, Me Philippe
Joyeux.
Le président de l'association des victimes, Yves Violette, s'est pour sa part dit "déçu". "Les victimes et leurs familles continueront à penser que ces deux personnes ont une part de responsabilité dans l'accident", a-t-il poursuivi.

"La vie des familles ne s'arrête pas à ce délibéré et il y a eu des condamnations auparavant dans cette affaire mais c'est un bilan mitigé", a ajouté M. Violette.
En première instance, en février 2008, les deux cadres avaient été relaxés, comme les six autres personnes physiques poursuivies dans l'affaire. Seules avaient été condamnées, en tant que personnes morales, les Chantiers et leur sous-traitant Endel. Avait été prononcée contre chacun une amende de 177.500 euros.

En appel, l'amende avait été portée à 225.000 euros. En outre, la cour d'appel avait condamné quatre particuliers: les deux salariés des Chantiers et deux employés de Endel, l'un responsable d'agence et l'autre dessinateur de la passerelle. Ces deux derniers, qui avaient également écopé de peines de 24 et 18 mois avec sursis, ne s'étaient pas pourvus en cassation.
En 2010, les condamnations des deux cadres des Chantiers avaient été annulées en cassation.
 

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