Pour le nouveau directeur général de STX France, cela reste cependant insuffisant.
Pour Laurent Castaing, ce carnet de commandes devra encore être rempli pour éviter tout chômage partiel.
"Il va y avoir une période creuse de 4 à 5 mois qui va s'étaler en deuxième partie d'année", a expliqué le directeur général de STX.
"Il n'y a plus de chômage partiel, mais sur la fin de l'année 2012, même avec des commandes, on aura des difficultés en termes de charge, on peut craindre dans certains ateliers éventuellement du chômage partiel", a estimé Laurent Castaing, lors la cérémonie de "mise sur cale" du premier tronçon du paquebot de grand luxe de 500 passagers commandé par l'allemand Hapag Lloyd Croisières, qui doit être livré au printemps 2013.
"Le chantier a vécu quelques années difficiles et un certain nombre de nos sous-traitants ont souffert pendant ces années", a reconnu Laurent Castaing.
Mais "le climat est beaucoup plus à l'optimisme parce que le carnet de commande remonte et il va y avoir à nouveau du travail pour tous, chantiers et sous-traitants", a-t-il assuré. Toutefois, "le réamorçage prend un certain temps et 2012 ne sera pas encore une année de pleine charge pour tout le monde".
Outre le bateau commandé par Hapag Lloyd, baptisé "Europa 2", le carnet de commande des chantiers comprend un paquebot de 1.739 cabines pour l'italien MSC (le MSC "Divina", livrable en mai 2012), deux navires porte-hélicoptères de type BPC pour la Russie (fin 2013 et fin 2014), deux navires de croisière de luxe (800 passagers chacun) pour l'armateur Viking Ocean Cruises (printemps 2014 et printemps 2015).
Le chantier achève également un paquebot commandé à l'origine par la compagnie maritime d'Etat libyenne GNMTC, et qui s'affiche désormais avec le logo de MSC, sans que la reprise du bateau par l'armateur italien n'ait été confirmée.
En juillet 2011, la direction de STX France avait annoncé la programmation de 2.386 jours de chômage partiel sur les quatre derniers mois de l'année faute de charge de travail suffisante.
STX France est détenue à 66,6% par STX Europe, elle-même filiale du sud-coréen STX Shipbuilding, les 33,3% restants étant aux mains de l'Etat français.