Bien qu'en désaccord sur l'EPR et l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les verts et le PS ont signé un accord
Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts sont parvenus hier soir dans la douleur à un accord global qui prévoit, en cas de victoire de la gauche, une coalition à l'Assemblée nationale; mais sans être explicite sur une future participation écologiste à un gouvernement.
Socialistes et écologistes n'ont pas réussi à s'entendre sur les deux dossiers qui fâchent : la construction du futur réacteur nucléaire de Flamanville, dans la Manche, et le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
En clair, en cas de victoire en mai 2012, la question d'une entrée au gouvernement des écologistes reste toujours posée, ces derniers ayant du mal à avaler de n'avoir pas obtenu l'abandon de l'EPR et du projet de l'aéroport .
Deux désaccords inscrits dans le document global de trente pages.
Accord sur les circonscriptions
Les écologistes qui n'ont actuellement que quatre députés, ont obtenu de pouvoir former "un groupe parlementaire" à l'Assemblée.
EELV parle d'un accord portant sur plus de 60 circonscriptions qui lui seraient réservées avec "25 à 30 députés" en cas de victoire de la gauche et "15 en cas de défaite".
A l'issue du bureau national du PS qui a entériné l'accord à une très large majorité, Martine Aubry, première secrétaire du PS, s'est félicitée d'un "accord de compromis" et "de conviction".
"Volonté partagée" de "travailler à une coalition solidaire parlementaire de 2012 à 2017" pour "battre Nicolas Sarkozy", avait plus tôt souligné Cécile Duflot, qualifiant d'"ambitieux" le texte, qui doit encore être validé par le conseil fédéral d'EELV ce week-end.
"Accord a minima", a toutefois reconnu Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle.