Un opposant au futur aéroport de Nantes a été condamné ce mardi par le tribunal de Saint-Nazaire
La justice lui reproche d'avoir molesté un policier lors du départ de la manifestation "tracto-vélo" vers Paris le 6 novembre 2011,
Une quinzaine de manifestants avaient forcé un policier du service départemental d'information générales (SDIG) à regagner son véhicule.
Ce dernier avait porté plainte pour outrage mais aussi pour violences pour avoir été poussé à plusieurs reprises.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, Florence Lecoq, qui demandait un an de prison avec sursis contre Rodolph Balej, considérant qu'il s'agissait d'une récidive après une condamnation en 2011 à une amende avec sursis pour avoir entarté un membre du conseil général.
Il a en outre été condamné à deux mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement
d'ADN, une peine distincte de la première, a constaté l'AFP.
Une autre opposante à l'aéroport qui avait participé à l'action, également poursuivie, a été condamnée à 1.000 euros d'amende avec sursis. Tous deux ont été solidairement condamnés à 500 euros de dommages et intérêts et 600 euros de frais de justice.
Me Stéphane Vallé, avocat des deux accusés, avait plaidé la relaxe pour les violences et une amende avec sursis pour les outrages.
De son côté, Rodolph Balej a souligné que l'action d'expulsion du policier de la manifestation avait été "collective" et que sa condamnation qu'il a jugée "sévère" s'inscrivait dans une "stratégie pour faire taire la rage et la colère dans le bocage landais contre l'aéroport" de Notre-Dame-des-Landes.
"Les manifestants ne se rendent pas compte que les policiers ne sont pas là contre eux mais pour faire leur travail", a souligné à la sortie du tribunal l'avocat du policier Me Denis Lambert.
Une centaine d'opposants à l'aéroport ont manifesté devant le tribunal de Saint-Nazaire
pendant l'audience.