Pays de la Loire, Sarthe et Loire-Atlantique, territoires pilotes volontaires
Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu a réuni mercredi les dix "territoires pilotes" qui vont procéder à la mise en oeuvre de la stratégie gouvernementale du "Logement d'abord", privilégiant la recherche d'un logement pérenne pour les SDF plutôt qu'une place d'hébergement.
A la suite d'un appel à candidatures de "territoires pilotes volontaires" lancé en juillet 2011, dix "territoires" (régions, départements ou agglomérations) ont été sélectionnés en octobre pour trouver des solutions concrètes, sur le terrain, afin de faciliter l'accès au logement pérenne pour les SDF et mal logés.
Il s'agit des régions de Bourgogne, Pays-de-la-Loire et Ile-de-France, des départements de Côte-d'Or, Gard, Haute-Garonne, Sarthe, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique et Isère, et des communautés urbaines de Bordeaux, Lille et Lyon.
Le logement d'abord
Le principe du "Logement d'abord" est "l'un des axes majeurs de la politique de refondation de l'hébergement", a déclaré M. Apparu, en ouverture de la réunion. Outre "faciliter l'accès à un logement existant pour des ménages qui n'ont pas de logement pérenne", la politique du "Logement d'abord" vise à "développer un service d'accompagnement dans le logement", et surtout à "amplifier la transformation de l'offre d'hébergement" en offre de logement, a expliqué M. Apparu. "Cela signifie que certains établissements (d'hébergement d'urgence) devront envisager la reconfiguration de leur offre de service", a précisé le secrétaire d'Etat.
Diminuer les hébergements
Mais "on ne bascule pas d'un déséquilibre en matière d'hébergement à un déséquilibre en matière de logement", a-t-il affirmé, insistant sur "l'impérieuse nécessité de garder un volant de places d'hébergement". Le ministre avait organisé en octobre les assises nationales du "Logement d'abord", en réponse au mécontentement des professionnels de l'hébergement d'urgence qui dénonçaient des restrictions budgétaires et des fermetures de places sans que suffisamment de logements pérennes soient disponibles.
La France compte 116.000 places d'hébergement d'urgence, et fin octobre 2011, plus de 1.750 logements (4.900 places) étaient loués via le dispositif Solibail (une association loue des logements privés pour les sous-louer à des SDF), selon le secrétariat d'Etat.