Sécurité en mer : ce n'est pas parce qu'il fait beau qu'il faut oublier les règles

Certes, un premier bilan des accidents en mer en 2018 sur la façade Atlantique fait apparaître une nette diminution des décès en mer liés aux activités de loisirs, par rapport à 2017. Cependant la Préfecture maritime dénombre encore de trop nombreuses imprudences.

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Le 17 mai dernier, deux plaisanciers trouvaient la mort dans le chavirement de leur embarcation à quelques centaines de mètres au large de Port Bourgenay, à Talmont-Saint-Hilaire. Les deux hommes n'avaient pas de gilet de sauvetage, contrairement à un troisième qui avait pu regagner sain et sauf le rivage.Entre le 1er juin et le 30 septembre 2018, 21 personnes ont ainsi trouvé la mort en mer à proximité des côtes, dont 20 sont décédées à moins de 500 mètres du bord.

Les activités nautiques les plus dangereuses restent la baignade qui engendre la plus d'accidents corporels ou mortels. La plaisance, voile et moteur, est à l'origine du plus grand nombre d'opérations de secours.

 

Un manque de formation

Sur cette période du 1er juin au 30 septembre 2018, 2 141 opérations de secours ont été menées. 90% de ces opérations concernent la plaisance à moteur (47%) et la plaisance à voile (33%).

"Le manque de formation et d’entraînement des plaisanciers, déjà relevé l’an dernier, demeure un facteur important d’accidents", précise la préfecture maritime Atlantique qui a réalisé ce bilan, "le port du gilet de sauvetage et l’utilisation d’une ligne de vie auraient permis de sauver plusieurs vies".

Autre bonne pratique préconisée par la préfecture : les amateurs de canoës, planche à voile ou encore kite-surf sont incités à marquer leur matériel avec leurs coordonnées comme un numéro de portable, "afin de ne pas déclencher inutilement d’opération de recherche si l’embarcation est retrouvée abandonnée".
 

De mauvaises conditions physiques


Sur les 21 décès enregistrés entre le 1er juin et le 30 septembre 2018, on déplore 10 noyades lors de baignades dues à des mauvaises conditions physiques, à la méconnaissance de la situation marine (courant, baïnes) et des déficiences physiques non prévisibles.

Idem pour 4 décès de plaisanciers, avec des causes doubles ou triples, pouvant expliquer le décès, parmi lesquelles, la non utilisation du gilet de sauvetage ou de la ligne de vie, les déficiences physiques non prévisibles. Un apnéiste est également décédé suite à des déficiences physiques non prévisibles.





 
Les chiffres clés des opérations de sauvetage, au 30 septembre 2018
  • 2141 opérations de secours ont été menées, soit une augmentation de 20% par rapport à 2017, et une hausse par rapport à 2016 de 41%
  • 3560 personnes ont été secourues indemnes soit plus 2% par rapport à 2017 mais moins 2,5% par rapport à 2016
  • 93 personnes ont été secourues blessées soit une diminution de 6% par rapport à 2017 et également une baisse de 7% par rapport à 2016
  • 21 personnes sont décédées ou disparues soit une baisse de 46% par rapport à l’année dernière et moins 16% par rapport à 2016
A noter que les fausses alertes, au nombre de 206, ont représenté 9% des interventions.
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