Louer ne sera désormais plus aussi simple. Envoyer un courrier coûtera plus cher. Voici quelques exemples de ce qui change au 1er janvier 2025.
Locations touristiques : une réglementation renforcée
La loi du 19 novembre 2024 vise à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale.
"Toutes les locations de meublés touristiques devront faire l’objet d’une déclaration (enregistrement auprès d’un téléservice national dédié), précise Service Public, le loueur devra apporter la preuve que le logement proposé à la location est bien sa résidence principale, en fournissant son avis d’imposition établi à son nom avec l’adresse du meublé de tourisme".
De nouveaux taux d'abattement fiscal sont également établis à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.
- 50 % pour les meublés classés et chambres d'hôtes dans la limite de 77 700 € de revenus locatifs annuels (contre 71 % aujourd'hui dans la limite de 188 700 €) ;
- à 30 % pour les meublés non classés dans la limite de 15 000 € de revenus locatifs annuels (contre 50 % aujourd'hui dans la limite de 77 700 €).
Un diagnostic de performance énergétique (DPE) devient obligatoire "pour tous les logements proposés nouvellement à la location en meublé de tourisme en zone tendue et soumis à autorisation de changement d'usage".
Ces logements devront attester d’un DPE classé :
- au moins F en 2025 ;
- E en 2028 ;
- entre A et D à partir de 2034 pour tous les meublés de tourisme actuels et futurs.
Les maires ont le droit à compter du 1er janvier 2025 de définir des quotas sur leurs communes.
"Les communes pourront limiter à 90 jours par an la durée maximum pendant laquelle les résidences principales peuvent être louées à des touristes (au lieu de 120 jours aujourd'hui). Une amende civile de 15 000 € pourra être appliquée en cas de dépassement du nombre de jours de location autorisé sur la commune".
Risque de feu de forêt : obligation d'information étendue
À compter du 1er janvier 2025, les acquéreurs et locataires de biens immobiliers situés dans une zone assujettie à l'obligation de débroussaillement devront être informés à chaque étape de la vente ou de la location, "et cela dès l'annonce immobilière".
Car "dans des zones particulièrement exposées aux incendies de forêt et de végétation, les propriétaires sont soumis à une obligation de débroussaillement de leur terrain et de maintien en l'état débroussaillé", précise Service Public.
Un état des risques doit être remis au potentiel locataire ou potentiel propriétaire dès la première visite du bien concerné.
Pension de retraites : une augmentation de 2,2 %
Les retraites de base seront revalorisées de 2,2 % au 1ᵉʳ janvier 2025 à hauteur de l’inflation.
"La dernière version du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 proposait 2 augmentations pour les pensions de retraite : une augmentation de 0,8 % en janvier 2025 pour l’ensemble des pensions ; puis une augmentation de 0,8 % supplémentaire en juillet 2025 pour les petites retraites (retraités dont la pension se situe en dessous du Smic)", précise Service Public..
Le budget 2025 de la Sécurité sociale n’ayant pas été adopté, la règle classique de revalorisation des retraites, inscrite dans le Code de la Sécurité sociale, s'applique.
Courriers et colis : une augmentation moyenne de 6,8 % en 2025
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les prix des courriers et des colis augmenteront de 6,8 % en moyenne.
Ces ajustements tarifaires sont destinés à couvrir les pertes liées à la baisse du volume du courrier et à l’inflation.
"En 2024, un ménage consacre 29 € à ses frais postaux annuels ; ce budget devrait baisser de 3 % en 2025. En 2015, cette dépense des ménages avoisinait 48 €", précise ainsi le site gouvernemental Service Public.
Le tarif de la Lettre verte passe ainsi de 1,29 euros à 1,39 euros.
À noter que le timbre rouge, réservé aux envois de lettres prioritaires, n'existe plus depuis le 1er janvier 2023. La e-lettre rouge le remplace pour acheminer une lettre en J+1.
Les tarifs des Colissimo envoyés par les particuliers augmenteront en moyenne de 5,2 %, toutes destinations confondues (France et international).
Frais d'obsèques : augmentation du montant qui peut être prélevé sur le compte d'un défunt
Si l'un de vos proches vient à décéder et n'a pas souscrit de contrat de prise en charge des frais d'obsèques, ces derniers doivent être réglés par les héritiers.
Pour régler ces frais, un prélèvement sur les comptes bancaires du défunt peut être effectué sous certaines conditions.
Au 1ᵉʳ janvier 2025, ce montant maximal est fixé à 5 910 € en application d'un arrêté du 3 décembre 2024, 5830,50 euros précédemment.
Attention, la banque exige des justificatifs. La facture des frais d'obsèques doit ainsi lui être présentée. Si l'héritier l'a réglé lui-même, la banque rembourse sur présentation de la facture acquittée.
Examens médicaux des enfants : un nouveau calendrier
De sa naissance à ses 16 ans, un enfant à vingt examens médicaux à passer, dont 13 au courant de ses trois premières années (14 auparavant).
L’examen à effectuer entre sa 3ᵉ semaine et la fin du 1ᵉʳ mois est supprimé.
En revanche, un examen obligatoire à effectuer durant la 7ᵉ année de l’enfant est ajouté.
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, un enfant aura ainsi 4 examens médicaux à passer obligatoirement entre 7 et 16 ans, contre 3 actuellement. En plus de celui précédemment cité, il devra passer un examen médical entre 8 et 9 ans, entre 11 et 13 ans et entre 15 et 16 ans.
Toutes ces consultations sont remboursées à 100 % (sauf en cas de dépassement d'honoraires) et peuvent être effectuées par le médecin traitant.
Allocation journalière du proche aidant : une renouvellement possible
Le congé de proche aidant n’étant en règle générale pas rémunéré par votre employeur, vous pouvez percevoir une allocation journalière.
Jusqu'ici, cela était possible sur une durée de 66 jours maximum. À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, "lorsque vous aurez atteint cette limite des 66 jours vous pourrez percevoir l'AJPA pour à nouveau 66 jours au maximum si vous devez apporter votre aide à une nouvelle personne".
Vous pourrez toucher cette prestation au maximum pendant 264 jours durant votre carrière professionnelle en prenant en compte tous les renouvellements possibles.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le montant net de l’allocation journalière du proche aidant est de 64,54 € par journée, 32,27 € par demi-journée.