Sur la côte Atlantique, les ostréiculteurs peaufinent leurs huîtres avant le rush de fin d’année. Habitué à vendre en circuit court, le secteur résiste bien malgré le confinement.
Dans les parcs à huîtres, en Vendée et en Loire-Atlantique, les ostréiculteurs ne chôment pas en ce moment. Toujours plébiscitée par les consommateurs, l’huître fait partie des mets de choix servis pour les fêtes de fin d’année. Il faut donc être prêt.
A Pen Bé, sur la commune d’Assérac, Nicolas Josso, s’active pour "remonter à terre toutes les huîtres à taille marchande. Elles sont lavées, triées, nettoyées et calibrées, avant d’être stockées de nouveau sur les parcs en attendant les fêtes".
Une activité bien rodée que ne perturbe pas vraiment le confinement actuel. Les ventes d’huîtres se poursuivent sur les marchés et via la vente directe sur les exploitations. Si la première période de confinement a impacté le secteur au printemps, cet automne, les consommateurs sont au rendez-vous.
Les circuits courts sont favorisés
"On travaille beaucoup mieux sur les marchés cette année", constate également Alice David, installée à Beauvoir-sur-Mer, une conséquence du confinement qui favorise la consommation à domicile.Les ostréiculteurs attendent cependant les décisions du gouvernement concernant la durée du confinement et d’éventuelles mesures contraintes pour la fin d’année.
"On ne sait pas trop sur quel pied danser. Je pense que les gens vont moins consommer. Ils seront en plus petit comité, donc les commandes seront plus petites", prévoit Alice David, qui vend 60% de sa production sur les marchés de Beaulieu-sous-la-Roche et Mouilleron-le-Captif en Vendée. L'exploitation s'adapte et gère les annulations, comme les dégustations ou les marchés de Noël.
Habitué à vendre une part de sa production de fin d’année sur les foires et les salons, David Lecossois, installé à La Barre-de-Mont, favorise cette année les marchés de producteurs notamment dans la région lyonnaise, où il a ses habitudes.
"On espère que le gouvernement va lâcher du mou pour les fêtes", confie David Lecossois, qui s’attend cependant à des commandes plus petites en fin d’année.
Grâce à la vente en circuit court et des prix stables, les ostréiculteurs de la région sont relativement confiants. La vente en gros est plus impactée par la crise, les volumes vendus ont chuté, surtout au printemps, entrainant une baisse importante des prix sur ce marché de gros.