Veolia va tester un nouvel outil de surveillance de la qualité des eaux de trois bassins ostréicoles en France. L'objectif est d'"anticiper les contaminations" d'huîtres et "les crises", alors que le secteur a connu plusieurs périodes d'interdiction de vente fin 2023, pendant la période cruciale des fêtes de fin d'année.
Ce sont les bassins de production situés dans le Morbihan, en Gironde et dans l'Hérault, qui ont été choisis.
Le géant des services à l'environnement compte développer un "réseau de surveillance" de la pollution virale de l'eau avec un "nouvel indicateur" pour "catégoriser" le risque de contamination, a expliqué Veolia.
La lagune de Thau sera donc sous surveillance renforcée, notamment concernant les épidémies d'origine bactérienne et virale.
Les norovirus comme cible principale
L'outil cible en particulier le contrôle du norovirus, responsable notamment de la gastro-entérite.
"Dans les territoires ostréicoles où nous assainissons les eaux usées, Veolia a (...) lancé des plans de prévention des risques renforcés, pour anticiper les pollutions et surveiller la qualité de l'eau en sortie de station d'épuration" a décrit le directeur général de Veolia Eau France, Pierre Ribaute.
Ce dispositif maximise nos chances d'éviter un risque économique pour une filière emblématique de notre patrimoine gastronomique et un risque sanitaire pour les consommateurs.
Pierre Ribaute, directeur général de Veolia Eau France.
Anticiper les crises dues à la pollution
Chaque année, le bassin de Thau produit 12.000 tonnes d'huîtres et 8.000 tonnes de moules. Soit environ 10% de la production nationale. Et régulièrement, la préfecture de l'Hérault instaure des restrictions de commercialisation et de consommation à cause de toxines, de virus ou de bactéries pour éviter les intoxications.
Comme ce fut le cas en 2024, entre le 20 juin et le 5 juillet. Ou encore en décembre 2022, en pleine période des fêtes de fin d'année, le préjudice pour les ostréiculteurs avait été chiffré à 7 millions d'euros et une plainte avait été déposée.
Cette gestion innovante vise à anticiper les contaminations possibles et donc les crises.
Philippe Le Gal, président du Comité national de la conchyliculture.
Veolia a signé ce mercredi un accord de partenariat dans cette opération avec le comité national de la conchyliculture.