Le 4 octobre, Cynthia Chevallard, 13 ans, décédait des suites d’une noyade dans 18 cm d’eau, à l’Institut Médico-Educatif Paul-Eluard, à Ancenis. Ce samedi 19 novembre, une marche blanche était organisée en sa mémoire à Saint-Mars-la-Jaille, commune où réside sa famille.
Famille, amis, connaissances… une soixantaine de personnes a participé ce samedi à la marche blanche pour Cynthia Chevallard. " Nous sommes sommes ici pour honorer la mémoire de notre fille. Mais surtout pour maintenir la pression pour que justice advienne ," déclarent les parents émus. En silence, le cortège a défilé dans les rues de Saint-Mars-la-Jaille, une bourgade de Loire-Atlantique de 2400 habitants. C’est ici que l’adolescente est enterrée. Les participants à la marche fleurissent la tombe, déjà remplie de bouquets.
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Plainte des parents contre l'IME
Les parents de l'adolescente ont porté plainte contre l’établissement. Ils veulent savoir pourquoi leur fille a été laissée sans surveillance, malgré son handicap. Les parents pensent que l’IME leur a menti. Ils ne croient pas à l’hypothèse d’une noyade.
Cynthia Chevallard souffrait d’épilepsie. Depuis un an et demi, elle se rendait, tous les jours de la semaine, à l’Institut Médico-Educatif Paul-Eluard, à Ancenis, en Loire-Atlantique, pour être encadrée par des éducatrices et pour rattraper son retard scolaire.
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Le 3 octobre, les parents de Cynthia sont appelés par la directrice de l’IME. Selon cette dernière, il s’agirait d’un simple malaise sans gravité. Mais sur place un vaste dispositif est déployé pour sauver la jeune fille, déjà dans le coma. L'adolescente est alors héliportée au CHU de Nantes. Elle décède quelques heures plus tard, le 4 octobre, vers 2h du matin.
Des questions sans réponse
Pour les parents, impossible de porter le deuil de leur fille, sans avoir toute la vérité. Aujourd’hui, plusieurs questions demeurent sans réponse : pourquoi Cynthia était-elle nue sur le brancard qui l’a transportée jusqu’à l’hélicoptère ? Pourquoi avait-elle des marques rouges au niveau du cou ? Et pourquoi se trouvait-elle dans une baignoire de l’établissement, alors qu’elle aurait dû être, à ce moment, à la piscine ?
L’IME Paul-Eluard ne s’exprime pas. L’organisme qui le gère a envoyé, il y a quelques jours, un courrier aux parents. Il propose une rencontre afin de leurs donner des explications. Une enquête est en cours. Le procureur de la République de Nantes, en charge du dossier a demandé une autopsie. Selon l’avocate de la famille, les premiers résultats montreraient que Cynthia n’a pas été maintenue sous l’eau. Les autres résultats devraient être connus au début de l’année 2023.
