Loire-Atlantique : mobilisation pour les cinémas à Ancenis et Nantes

L'Eden d'Ancenis était le lieu de rendez-vous ce samedi matin pour réclamer la réouverture des cinémas et le retour à une vie culturelle même encadrée. A Nantes, c'était une "non séance" organisée devant le Katorza.

Répondant à l'appel de la Fédération Nationale des Cinémas Français, l'association qui gère le cinéma l'Eden à Ancenis appelait à une mobilisation ce samedi matin et à un rassemblement devant l'équipement, rue Andrée et Marcel Braud.

"Au niveau des intermittents et du personnel de salles d'exploitation qui ne peuvent plus travailler il y a vraiment de la colère, témoigne Jean-François Chevillard, co-président du cinéma Eden.  Au niveau de notre association, il y a vraiment de la tristesse de ne plus pouvoir répondre à l'attente des spectateurs et du découragement.."

 

231 jours de fermeture

Ouvert en 2019, en présence de sa marraine, l'actrice Ludivine Seigner, l'Eden compte trois salles. Il a connu immédiatement un grand succès. Aujourd'hui, ses quatre salariés sont au chômage partiel. Le cinéma a fermé 101 jours lors du premier confinement puis 130 jours depuis le 30 octobre.

"On se rend bien compte des jeunes qui ne vont plus bien parce que leurs activités leur manquent" explique Carole Garnier, co-organisatrice de la marche qui a suivi ce premier rassemblement.

Car la manifestation a également mobilisé des professionnels de la culture et de l'événementiel qui s'étaient donnés rendez-vous à 11h devant le cinéma pour ensuite faire une marche qui les menés devant la mairie d'Ancenis.

Une centaine de personnes étaient présentes. Les professionnels de l'événementiel étaient là pour demander l'autorisation de reprendre l'organisation de mariages selon un protocole que plusieurs organismes ont cosigné. Ils demandent notamment que des mariages-tests puissent être organisés comme cela va se faire à Paris et Lyon pour les concerts.

 

 

A Nantes également, on se mobilisait pour la réouverture des cinémas et le retour à une vie culturelle.

Devant les marches de l'opéra Graslin, on croisait ce samedi après-midi des intermittents du spectacle venus soutenir le mouvement d'occupation du théâtre débuté ce mercredi. Certains offraient un petit concert aux passants.

voir le reportage

 

Et puis, tout à côté, ceux qui étaient venus pour une "non séance" exceptionnelle organisée par le cinéma le Katorza, tout proche. L'idée était de simuler une file d'attente, comme lors des séances habituelles du cinéma, lorsque la file remonte la rue Corneille.

Les spectateurs se sont vus remettre un "non billet" et offrir également des confiseries qui ne peuvent plus être vendues, pour cause de fermeture. 

 

La directrice Caroline Grimault a, muni de son porte-voix, déclaré la "non séance" ouverte à 14h30. Faute de pouvoir accueillir du public dans ses salles, le cinéma a proposé de diffuser la bande son du film "Lola" de Jacques Demy, à l'extérieur. Une "non séance" pour dénoncer le non sens de maintenir les cinémas fermés. 

Belle initiative.

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