La rave party, qui avait débuté dans la nuit de vendredi à samedi, à Basse-Goulaine, est terminée. Le mur du son a été coupé à 14 h05 ce dimanche. Les participants venus de toute la France et, pour certains, du sud de l'Europe évacuent (lentement) les lieux.
Ce dimanche soir, les autorités en général et le maire de Basse-Goulaine en particulier doivent se sentir soulagés.
La rave party qui s'est tenue tout le week-end dans la périphérie nantaise s'est terminée sans qu'aucun incident, ni "débordement majeur" ne soit à déplorer, selon le Général Roland Zamora, Commandant de la gendarmerie des Pays de la LoirePendant deux jours, jusqu'à 2 000 jeunes ont convergé vers le sud de Basse-Goulaine pour participer à un rassemblement festif qui se voulait être un hommage à Steve Maia Caniço, décédé le soir de la fête de la musique en 2019, dans des circonstances non encore élucidées, peu après une intervention policière controversée.
Une date qui concordait aussi avec la comparution du conducteur du fourgon sono, arrêté le 21 juin dernier lors d'une marche pour Steve et qui a été relaxé vendredi dans la journée.
Ce dimanche après-midi, les gendarmes ont décidé de siffler la fin de party.
Ils ont coupé le son des six caissons qui émettaient depuis vendredi et ont saisi le matériel sono.
Depuis, les lieux se vident lentement.
Les uns, qui travaillent ce lundi, sont partis les premiers, les autres, encore alcoolisés, se "requinquent", sous l'oeil des gendarmes toujours mobilisés, avant de reprendre le volant...
Le site n'ayant qu'une issue, forcément le processus prend du temps.
De nombreux contrôles ont été menés à la sortie du site avec le renfort d'une équipe cynophile. Pour l'heure, 23 amendes forfaitaires délictuelles pour détention de produits stupéfiants en faible quantité ont été dressées. Des PV pour conduite en état d'ivresse ou défaut d'assurance aussi.
La croix rouge a fait, de son côté, état de deux évacuations vers le CHU.
Le maire, Alain Vey a décidé de porter plainte aux coté des agriculteurs pour l'occupation (illégale) du site de 5 hectares en partie classé Natura 2000, "même si, confie-t-il, je ne me fais aucune illusion dans la mesure où aucun organisateur n'a pu être identifié ".
Mardi matin, les services techniques de la commune feront l'état des lieux et nettoieront si besoin les traces de cette rave.
Les fêtards partent mais une question subsiste.
Quid d'éventuelles contaminations au coeur du rassemblement, en l'absence de masques et sans l'application des gestes arrières préconisés ?
La même question s'était posée lors de la dernière fête de la musique à Paris, où des jeunes collés, serrés, frustrés de fête et de légèreté avaient fait une fête du diable.
En l'occurrence, il n'y avait pas eu d'"explosion" du nombre de cas, comme redouté.