Coronavirus : quand l'humoriste nantais Romuald Maufras se moque de la compagnie d'assurance du Hellfest

Le Nantais Romuald Maufras avait son pass pour le Hellfest 2020. L'annulation du festival lui a inspiré une vidéo dans laquelle il parodie le contentieux entre le Hellfest et la compagnie d'assurance Albingia.

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Il avait fait le buzz en 2017 avec son ticket de tram "recyclé", l'humoriste nantais Romuald Maufras récidive avec l'annulation du Hellfest.

Près de 145 000 vues à ce jour pour sa vidéo "Pas de festival cet été !", parodiant les démêlés de l'équipe de Ben Barbaud, le patron du Hellfest, et la compagnie d'assurance Albingia qui refuse aujourd'hui de l'indemniser.

Compagnie d'assurance dont le siège se trouve à Levallois-Perret, la ville des Balkany. "Si on veut s'en sortir, il faut réfléchir comme Patrick", lance dans sa vidéo Romuald Maufras, qui se met dans la peau de l'assureur.Depuis le début de confinement, Romuald Maufras, qui a dû annuler une quinzaine de dates, poursuit sa carrière d'humoriste sur les réseaux sociaux.

"Moi, le confinement m'aide à prendre de la visibilité, depuis que je fais ces vidéos là, j'ai pris 600 abonnés sur Facebook, 500 sur Instagram, dit-il, je vais continuer à faire des vidéos, même après le confinement, parce que j'ai clairement l'impression que ça amène des gens qui ont envie de me voir en spectacle".

D'ailleurs, "ça fait un an que mon co auteur, Gabriel Frances, n'arrête pas de me dire "fais des vidéos, fais des vidéos, regarde, ceux qui font des vidéos et qui font de vues remplissent leur salle", reconnait Romuald, qui évolue dans sa démarche et ses pensées...

L'humour me fait rire à partir du moment où il y a une dimension sociale - Romuald Maufras

"J'ai commencé il y a 7 ans en faisant le petit sketch du moniteur de surf, c'était mignon, mais j'ai 37 ans maintenant, je suis quand même un adulte et j'aime bien me servir de ce côté très bon camarade, adolescent, mais avec, derrière, un fond dans chaque sketch", dit-il.

"Ça fait quelque années qu'on vit dans un monde qui va mal (...), un certain nombre  de scientifiques nous disent que, dans pas pas longtemps, c'est la fin, partant de ce postulat, je ne me vois pas faire des sketchs juste de constat ou des sketchs sur Tinder, moi je m'en fous", poursuit Romuald.Romuald met la dernière main à son nouveau sketch qui traite d'un sujet sensible, celui des violences faites aux femmes. Comme quoi, on peut rire de tout...

 

Un "Fuck You !" à destination de l'assureur du Hellfest

"Fuck You !" C'est le message bref mais explicite lancé par Ben Barbaud à l'assureur du festival auprès duquel l'association avait pris le soin de contracter une assurance de type tout sauf "et ce pour la modique somme de 175 000 €, correspondant au montant de la prime du contrat sensé nous couvrir de potentiels risques menant à une annulation".

"Ce même contrat d’assurance stipule clairement que seront prises en charge les pertes pécuniaires dues à d’éventuelles pandémies à condition que le contrat ait été signé avant l’apparition et la reconnaissance de cette pandémie par les autorités françaises ou par l’OMS,
expliquait Ben Barbaud le 9  avril dernier, notre contrat a été signé le 17 décembre 2019, soit avant l’apparition officielle du virus en Chine".

L'assureur aurait adressé aux organisateurs une fin de non-recevoir "sous prétexte que ce "type" de pandémie ne rentrait pas dans les termes de notre police d’assurance".La semaine passée, Laurent Claus, directeur technique d'Albingia, la compagnie d'assurance auprès de laquelle les organisateurs ont signé leur contrat expliquait à La Tribune de l'assurance que "cette police prévoit que sont toujours exclues de la garantie les pertes résultant d’une épidémie de type SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), poursuit le directeur technique. Cette exclusion est claire et absolue et s’applique de manière systématique. Or, l’OMS a bel et bien reconnu que le Covid-19 est dû au virus SARS-CoV 2, si bien que les pertes liées à l’annulation du festival en raison de la pandémie qui sévit actuellement ne sont pas couvertes. Dans ces conditions, le fait que le contrat ait été conclu antérieurement à l’apparition de l’épidémie est sans effet. 
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