Hellfest 2015 : rencontre avec Marie, fan de metal à tout prix

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A quelques jours du festival, des dizaines de milliers de metalleux sont dans les starting-blocks un peu partout en Europe, prêts à déferler sur Clisson. Parmi eux, la Montpelliéraine Marie qui a déjà préparé son sac, impatiente de rejoindre cette nouvelle édition du Hellfest. Rencontre...

Marie, Xetan pour les amis numériques, est bretonne, lorientaise pour être précis, mais elle a choisi une région un petit plus ensoleillée pour vivre depuis 2008 : l'Hérault.

A 30 ans, la jeune femme partage son temps entre son travail d'assistante ingénieure dans un laboratoire de recherche et développement sur Montpellier et sa passion pour le metal. 

C'est son 8e Hellfest, alors question organisation, pas de souci, Marie sait comment s'y prendre, comment se préparer à l'enfer, ce qu'il faut emmener ou pas, les trucs pour bien vivre le festival... et elle partage !





Montpellier - Clisson, ça fait pas mal de route, comment vous êtes-vous organisée ?

Marie. Je fais du covoiturage, ça permet de partager les frais à 3 ou 4 (ou plus). Et ça parait moins long. Je compte 8 ou 9h de route, donc généralement, on part le matin, pour pouvoir faire la fête dès le jeudi soir.

Autant de chemin pour aller en enfer, vous êtes sûre que ça vaut le coup ?

Marie. Complètement ! Pour les groupes, c’est sûr. Mais même les années ou l’affiche me donnait moins envie, c’est toujours l’occasion de voir les amis d’autres régions, de faire la foire ensemble, le temps d’un week-end. Je ne regrette pas une seule année.

Vous êtes une vraie fan de metal ou vous y allez pour l'ambiance ?

Marie. Une vraie fan, depuis mes 16 ans ! J’écoute presque de tout en métal, tout en préférant le hardcore, le punk, le hardrock… Mais le festival m’a permis de voir en live de nombreux groupes et de faire de belles découvertes.  Quand j’ai un creux dans mon running order, c’est toujours l’occasion d’aller voir ce qui se passe sur les différentes scènes, au hasard.
Et l’ambiance évidemment ! Ça n’a rien à voir avec des concerts classiques, bien sûr. Et les gens se lâchent, font la fête, pour certains quasiment pendant 4 jours non-stop, c’est fou. C’est fatiguant mais vraiment intense. Je vis dans une bulle le temps d’un week-end, c’est énorme.

Vous faites partie du Hellfest Cult, le fan club du Hellfest. Pourquoi ?

Marie. Au début, c’était juste pour voir, je n’en attendais rien. C’est devenu une vraie communauté où j’ai pu rencontrer du monde de partout. Du coup j’ai rempilé, sans regrets jusqu’à présent. C’est très solidaire, remplit de passionnés de métal, chacun avec des goûts musicaux différents, chacun à des groupes ou des styles de musique à faire découvrir aux autres. Et on organise des soirées tout au long de l’année, pour essayer de garder l’ambiance festive, ça bouge, j’y reste.

Savez-vous déjà quels groupes vous irez écouter ?

Marie. J’ai commencé à organiser un peu mon running order. C’est dur, comme chaque année. Snot, NOFX,  Airbourne, Alice Cooper. The Exploited, mais c’est en même temps que Samael… Russian Circle, The Great Old Ones, Les Ramoneurs de Menhirs, Motörhead pour la 4eme fois, Billy Idol parce que ça ne se présentera pas deux fois… C’est trop difficile d’établir une priorité, là.

Quel concert de metal vous a marqué pour la vie et au delà ?

Marie. Ah ! C’était en 2014, avec Therapy ?. J’ai découvert ce groupe étant ado, quand j’ai vu leur nom sur l’affiche, j’ai à peine regardé le reste. Je ne pensais pas les voir un jour. J’ai pu profiter du concert en bord de mosh, le sourire jusqu’aux oreilles et avec beaucoup d’émotion. Ce n’est pas le groupe qui bouge le plus, certes, mais les goûts et les couleurs… C’est vraiment personnel !

Dans un tweet, vous annoncez que votre sac est prêt. 15 jours avant le rendez-vous. Vous y pensez longtemps à l'avance au Hellfest ?

Marie. Pas tout à fait prêt, mais à force, oui, je sais comment le remplir, quitte à être chargée comme une mule. J’y pense assez longtemps à l’avance, pour étaler les dépenses et garder de l’argent pour le festival.

Et justement, qu'y avez-vous mis d'essentiel dans ce sac. Qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas oublier ?

Marie. La crème solaire et la veste anti-pluie ! J’ai trop brûlé les premières années, et 2007 dans la boue n’était pas une expérience agréable. Le reste dépend de chacun.
En dehors de ça, la serviette (voir le maillot) pour se laver, les mouchoirs et le PQ, les bouchons d’oreilles, les sweats pour les soirées, une lampe torche, l’appareil photos basique, un bon matelas gonflable et le duvet, des pansements et des collyres, un décapsuleur… Ça reste du camping ! Et du camping bruyant, avec plein de poussière, et des toilettes qui se salissent rapidement, malgré tous les efforts pour l’éviter. Le mieux, en cas de doute, c’est d’aller voir sur le forum, il y a un topic dédié, avec pleins de conseils.
Cette année, c'est particulier, j'ai plein de petits cadeaux à ramener, ça prends beaucoup de place.

Et si demain, on vous dit que le Hellfest s'arrête...

Marie. Ah. Ce serait dur. Ça impliquerait pas mal de choses, comme voir plein d’amis moins souvent. Des festivals metal, il y en a plein, en France et dans le reste de l’Europe. Je peux toujours aller voir ailleurs, mais l’ambiance du Hellfest me manquerait, c’est certain. De toute façon ça arrivera bien un jour. Le plus tard possible. Mais je n’ai pas envie d’y penser.

Merci Marie et bon festival

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