La crise sanitaire liée au covid-19 éloigne les personnes malades du suivi des soins indispensables à leur santé, c'est le constat fait par l'Assurance Maladie qui rappelle que les cabinets des médecins sont ouverts dans le respect des protocoles sanitaires, ou que la téléconsultation est possible.
L'Assurance Maladie constate une baisse des soins au second semestre dans les Pays de la Loire. La raison ? L’épidémie de la Covid-19 qui bouleverse le suivi médical des patients. Et paradoxalement ce sont ceux qui en ont le plus besoin, sans doute parce qu’ils se sentent particulièrement vulnérables face au virus.
La baisse est sensible, -10% en général, notamment pour le dépistage des cancers. Cette baisse est également constatée en Loire-Atlantique, avec une baisse de 12% du nombre de consultations et de téléconsultations.
La "sécu" enregistre également moins de nouveaux traitements par rapport à ce qui était attendu. En comparant les chiffres des demandes de remboursement des années précédentes, les nouveaux traitements pour le cholestérol, les maladies cardiovasculaires, ou l'insuffisance cardiaque ou rénale sont en baisse de plus de 10% en 2020.
L'Assurance Maladie invite les personnes malades à se faire soigner sans attendre, ou celles qui ont besoin d'un dépistage à le faire, et veut les rassurer : "les professionnels de santé ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer leur suivi en toute sécurité en ville et à l’hôpital, quelle que soit leur situation".
Se soigner à distance
Se soigner en toute sécurité est possible, et parfois même sans se déplacer : "que l’on soit dans une situation de fragilité nécessitant un suivi particulier ou que l’on ait tout simplement besoin de consulter, il faut impérativement contacter son médecin pour prendre rendez-vous".Le recours à la téléconsultation (prise en charge à 100%, sans avance de frais) est possible. Si des patients rencontrent des difficultés d’accès au numérique, ils peuvent se voir proposer une consultation par téléphone.
Les visites à domicile continuent
Les rendez-vous avec les infirmières, les masseurs kinésithérapeutes, les sages-femmes. Tous ces professionnels de santé continuent leurs visites ou leurs soins en cabinet et peuvent également accompagner leurs patients dans certaines situations, à distance via du télésoin, une télésurveillance, qui sera prise en charge là encore à 100% et sans avance de frais.Il faut noter aussi que, dans certains cas, l’ordonnance peut être renouvelée par le pharmacien ou l’infirmier même si elle est périmée.
Enfin, en cas d’urgence, notamment en cas de suspicion d’un AVC ou d’une crise cardiaque, il est primordial de ne pas attendre pour appeler le 15 (ou le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes).
Ne pas attendre pour se soigner
Si l'on attend pour se soigner par crainte de sortir de son domicile ou pour toute autre raison, le risque est grand d'être pris en charge alors qu'il sera trop tard.Santé Publique France a observé durant la première vague du covid, une baisse de 27% pour les hospitalisations relatives à un AVC, jusqu'à -40% pour les infarctus du myocarde. L'agence constate "une augmentation des décès hospitaliers pour les AVC, et dans une moindre mesure des infarctus". En lien probable avec une prise en charge trop tardive.