La Loire Atlantique est en vigilance sécheresse. Les précipitations au 1er trimestre sont en baisse de 50 à 60% par rapport à l'an dernier.
Mathias Michel est éleveur de vache laitière. La sécheresse, il en souffre déjà depuis l'année dernière. Faute de pluie les fourrages ne poussent pas. ".On a eu 25 millimètres ce week-end, qui nous ont fait beaucoup de bien. Mais c'est du court terme : ça va maintenir la pousse d'herbe sur quelques semaines, mais il va falloir qu'il mouille régulièrement"
Alors, pour nourrir ses bêtes, il est obligé d'acheter du maïs . Pour cet agriculteur de Bouvron, le manque à gagner s'éleve à 6500 euros.
C'est un fait quantifié, la Loire Atlantique manque d'eau. Le déficit de pluviométrie enregistré fin 2016 n'a pas été corrigé par les précipitations du premier trimestre en 2017. Et les prévisions de Météo France ne sont guère optimistes, comme l'explique Christophe Pin, responsable de Météo France en Loire Atlantique : "Ce ne sera pas suffisant pour réalimenter les nappes, puisqu'en cette saison, les pluies qui tombent sont essentiellement efficaces sur la végétation. Il faudrait vraiment d'énormes quantités d'eau pour que ça profite à la réalimentation des nappes. Mais sur les 10 jours à venir, c'est pas du tout le scénario qui est envisagé."
Bientôt des restrictions
Pour l'instant la préfecture a simplement placé le département en vigilance sécheresse. Si la situation perdurait, des mesures de restrictions seraient mises en place, comme le précise Marie-Andrée Goraguer, à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer : "Les premiers niveaux de restriction, c'est des limitations. Nous allons interdire les usages non prioritaires de l'eau potable, comme le lavage des terrasses, le lavage des maison, le lavage des voitures, et nous mettrons des restrictions horaires pour ce qui concerne les irrigations agricoles."Si la situation devenait critique, les services de l'Etat interdiraient tous les prélévements d'eaux...
►Voir le reportage de Céline Dupeyrat et Dominique Le Mée