Le projet de loi, annoncé début avril, prévoit d’attribuer les compétences actuelles des CIO aux régions et d’affecter les personnels dans les établissements scolaires. Les 478 CIO devraient fermer d'ici 2019.
Les psychologues de l’éducation nationale, conseillers en orientation, qui travaillent au plus près des jeunes et de leurs parents, s’inquiètent de la disparition des CIO. Ils défendent un service public ouvert à tous, pas seulement aux enfants scolarisés.
Ouverts toute l’année, y compris durant les vacances scolaires, les 478 CIO de France reçoivent aussi des jeunes non-scolarisés ou décrocheurs, des adultes en recherche de formation, un public large qui ne pourra pas être accueilli dans les établissements scolaires.
"Nous accueillons aussi des élèves des écoles privées sous contrat, des élèves des lycées agricoles, dans lesquels il n’y a pas de conseiller en orientation. Ces jeunes viennent dans les CIO avec leur famille. Où iront-ils quand les CIO auront disparu", s’interroge Maryse Quélard, directrice du CIO Rezé/Sud-Loire.
"Nous voulons défendre un service public et gratuit, quand on voit se développer des officines privées qui font payer très cher le conseil en orientation, sans garantie de qualité", souligne également Maryse Quélard.
Une pétition en ligne contre la fermeture des CIO a déjà obtenu plus de 33 000 signatures.
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Maryse Quélard, directrice du CIO Rezé/Sud-Loire