En septembre dernier, un professeur d'une école d'études supérieures de Toulouse (Haute-Garonne) avait été enregistré alors qu'il tenait des propos à sens unique contre Israël devant 200 étudiants. Suspendu à titre conservatoire depuis, il va pouvoir donner à nouveau cours, selon les informations de la Dépêche du Midi.
L'affaire avait fait grand bruit à la rentrée de septembre. Benoît Huou, professeur de la Toulouse School of Economics, avait tenu des propos à sens unique contre Israël devant 200 étudiants concernant le conflit israélo-palestinien. Un enregistrement audio avait été diffusé sur les réseaux sociaux et suscitait la polémique.
Cet enseignant contractuel avait été suspendu à titre conservatoire pour "avoir manqué à son obligation de réserve". Mais il va faire son retour après quatre mois de suspension selon les informations de la Dépêche du Midi. La commission disciplinaire de l'école aurait validé sa réintégration pour la rentrée en janvier et le second semestre.
[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]
— TSE (@TSEinfo) September 4, 2024
TSE suspend un enseignant contractuel pour avoir manqué à son devoir de réserve.
Lire le communiqué ci-dessous :
https://t.co/uzurSmXGsr pic.twitter.com/O9r2Ep8jL0
Large polémique
Ce professeur de mathématiques s'était vu reprocher une prise de position sur le conflit israélo-palestinien. S'appuyant sur une revue, The Lancet, il évoquait 200 000 morts parmi les civils à Gaza, expliquait qu'il s'agissait d'une "guerre à sens unique" ou encore qu'il est "malhonnête de dire que le responsable de ce qu'il se passe c'est le Hamas."
De nombreux politiques avaient condamné cette prise de parole devant 200 étudiants. "Ces propos n'ont rien à faire dans une université, dans notre ville et dans notre pays", avait par exemple écrit le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
Je condamne fermement les propos tenus par le professeur de la Toulouse School of Economics.
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) September 4, 2024
Ces propos n'ont rien à faire dans une université, dans notre ville et dans notre pays.
Ils participent à importer davantage le conflit et à mettre une cible sur les étudiants juifs dans… https://t.co/Jc9RhqknJy
Une enquête classée sans suite
Mais les marques de soutien envers l'enseignant contractuel étaient également nombreuses. Plusieurs organisations telles que la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avaient pris position en réclamant sa réintégration.
Le parquet de Toulouse avait de son côté ouvert une enquête pour apologie du terrorisme. Elle a été classée sans suite.