S'appuyant sur le besoin de loger les Ligériens et le soutien de l'emploi dans ce secteur, la Fédération du Bâtiment en Pays de la Loire réclament des mesures aux pouvoirs publics.
Avant la crise sanitaire déjà semble-t-il, le secteur du bâtiment voyait venir une baisse des perspectives de la construction en Pays de la Loire. Or, selon des chiffres communiqués par la fédération régionale du bâtiment, cette baisse devrait s'amplifier fin 2021.
Dans les Pays de la Loire, note la FFB, "les autorisations pour les logements (maisons et appartements) en 2020 s’élèvent à 25 723 permis de construire, soit une diminution de 12 % sur un an par rapport à 2019. Cette baisse des permis de construire s’élève à 26.5 % pour la Loire-Atlantique, dont – 40.1% dans le collectif."
Pour autant, les mises en chantier de logements sont stables, -0.2% en 2020 par rapport à 2019. Dans le logement individuel, on note cependant une baisse de -2,7%. On remarque tout de même un sursaut en fin d'année, dû, selon la fédération du bâtiment, à un rattrapage des chantiers qui avaient été stoppés lors du premier confinement.
Pour 2021, les prévisions d’activité seraient en baisse de 11,6%, en comparaison, bien sur avec l'année 2019, avant la crise donc. La FFB estime que "le nombre de logements construits en 2021 chutera à 328 000 contre 410 000 en 2019".
Des ventes en baisse importante
En ce qui concerne la vente de logements, on constate logiquement une baisse importante d'activité en 2020 par rapport à 2019. "4 800 logements ont été mis en vente au cours de l’année 2020, soit une baisse de 16% par rapport à 2019 détaille le pôle habitat de la FFB. Cette baisse n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire régional mais est plus particulièrement observée sur la métropole nantaise et l’ensemble de la Loire-Atlantique."
La Fédération du Bâtiment prévoit par conséquent une chute des livraisons d'appartements neuf dans les années à venir. La crise sanitaire est en cause mais pas seulement selon les professionnels du bâtiment qui pointent du doigt une certaine frilosité des élus.
"des élus qui se questionnent sur la nécessité de construire, l’acceptabilité de la densification par les habitants, se plaint la FFB, des délais d’instruction qui augmentent, des refus et des retraits de permis qui se multiplient, une offre foncière en baisse dans les territoires tendus…"
De mesures pour soutenir le secteur
Soulignant ce qu'elle qualifie "d'injonctions contradictoires" (la nécessité de loger tous les habitants et le refus de construire, le rejet théorique de l’étalement urbain et l’étalement urbain comme conséquence de la flambée des prix dans certaines communes dans lesquelles l’offre est insuffisante...), la FFB réclame des mesures pour soutenir le secteur comme des crédits d'impôts pour les primo-accédants ou des réductions d'impôts majorées pour ceux qui font construire dans le but de louer (loi Pinel)
La Fédération Française du Bâtiment n'hésite pas à dire qu'elle verrait aussi d'un bon oeil que l'on revoit certaines réglementations environnementales. Elle souhaite que les pouvoirs publics prennent en compte "cette conjoncture très dégradée dans les réflexions en cours sur la réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE 2020) et la lutte contre l’artificialisation (ZAN), qui à court terme risquent de rendre encore plus difficile, plus longue et plus coûteuse la construction de logements."
Moins de protection de l'environnement pour plus de constructions, les deux concepts se sont effectivement souvent opposés.