Canicule. On vous explique ce qu'est l'upwelling, ce phénomène qui accroit le risque d'hydrocution

Frappée par de fortes chaleurs, la côte Atlantique ne voit pas la température de l'océan augmenter pour autant. Ce phénomène favorise les risques d'accidents de noyade par hydrocution.

Plus de 30 degrés. Depuis ce week-end, les températures grimpent en Loire-Atlantique. 

Sur la côte, l'heure est au bronzage et à la baignade. Certains s'empressent de se jeter à l'eau quand d'autres peinent à y tremper les pieds. Il faut dire que du Croisic jusqu'à La Tranche-sur-Mer, l'océan n'affiche pas plus de 20 degrés.

Une eau froide couplée avec des températures de l'air élevées favorise les risques d'hydrocutions

Patrick Grellier

Chef de poste de la Fédération Française de Sauvetage Secourisme (FFSS)

Cet écart entre la température de l'air et de l'océan n'a rien d'anormal. "C'est un phénomène océanique naturel causé par les vents de l'est et du nord-est. Ils chassent les eaux de surface pour laisser place à celles des profondeurs", détaille Patrick Grellier, chef de poste de la Fédération Française de Sauvetage Secourisme (FFSS) sur la plage de Lérat, à Piriac-sur-mer.

Appelée "upwelling" par les scientifiques, cette remontée d'eau refroidit le large. "Il faut alors être vigilant en période de fortes chaleurs : une eau froide couplée avec des températures de l'air élevées favorise les risques d'hydrocutions", prévient le secouriste.

Adopter les bons gestes

Réaction du corps à un brusque changement de température, l'hydrocution représente près de 77 % des noyades, selon une étude publiée par Santé Publique France en 2017.

Selon Patrick Grellier cette réalité est connue de tous. "La prévention reste toute de même essentielle et il faudrait l'accroître, admet-il. Parce que des gestes simples peuvent éviter des drames".

On peut commencer par se mouiller la nuque

Patrick Grellier

Chef de poste de la Fédération Française de Sauvetage Secourisme (FFSS)

Ainsi, pour profiter de la plage et de l'océan sans risque, le secouriste préconise de limiter son exposition au soleil et d'entrer progressivement dans l'eau avant de se baigner. "Par exemple, on peut commencer par se mouiller la nuque", précise-t-il.

Les Sauveteurs en Mer de Loire-Atlantique conseillent également de porter une combinaison pour la pratique de sport nautique, même s'il fait chaud : "cela permet de limiter la différence de température ressentie entre l'air et l'eau".

Fatigue et maux de tête

Bien que l'hydrocution soit une réaction rapide, quelques signaux permettent de le détecter et de l'éviter jusqu'à la dernière seconde.

Les maux de tête, les crampes, l'angoisse et les vertiges sont des symptômes alarmants. "Dans ces cas-là, il faut sortir immédiatement de l'eau. Ainsi, on évite les noyades, car même si un malaise s'ensuit, il sera moins dangereux sur le sable que dans l'océan", soutient Patrick Grellier.

Comment réagir si vous être témoin de noyade ?

Lors d'une après-midi sur la plage, il est possible d'être témoin de noyade. Dans ces cas-là, les Sauveteurs en Mer recommandent d'adopter les gestes suivants :

  • Gérer la victime, à savoir maintenir ses voies aériennes hors de l’eau pour lui permettre de respirer.
  • Sécuriser la victime : si la personne est inconsciente, installez-la sur le côté afin de ne pas bloquer sa respiration.
  • Prévenir les secours : si le malaise a eu lieu en mer et que vous êtes sur un bateau, il faut appeler le canal 16 sur la VHF ou composer le 196 sur un téléphone. Si vous êtes à la plage, faites le 112 ou rendez-vous directement dans le poste de secours des sauveteurs.

"Il faut demander de l’aide le plus rapidement possible, précisent-ils. En attendant les secours, maintenez la tête de la personne hors de l’eau si vous en êtes capable, mais ne prenez pas le risque de vous mettre en difficulté si vous n’êtes pas sûr de vos capacités." Cela permet d'éviter les sur-accidents. 

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